2016-08-02 13:00:00

En Pologne, le Pape François a encouragé les évêques à «sortir»


(RV) François avait rencontré les évêques polonais le soir même de son arrivée à Cracovie, le mercredi 27 juillet. Une rencontre que le Saint Père avait voulue d’ordre privé, afin que ses interlocuteurs se sentent libres de dialoguer avec lui. La transcription de cet échange a été rendue publique ce mardi 2 août.

Comme il a l’habitude de le faire, le Pape s’est prêté au jeu des questions réponses. Questions qui ont été au nombre de quatre et qui portaient sur la progressive déchristianisation de la société, l’application de l’enseignement de la miséricorde dans un monde dominé par l’injustice, comment annoncer l’Évangile dans un monde où la vie quotidienne est en perpétuel changement, et enfin sur l’attitude face aux flux de réfugiés.

Le compte rendu de Jean-Charles Putzolu

Prière et Miséricorde

Non pas parce que l’Eglise catholique vit l’Année sainte de la Miséricorde, mais parce que la Miséricorde, dont saint Jean-Paul II a été un immense apôtre, est le mystère de Dieu, Père Miséricordieux qui pardonne tout. La Miséricorde est la voie par laquelle les défis peuvent être affrontés. Lorsqu’on pose à François une question sur la déchristianisation, le Saint Père invoque les gestes de miséricorde : Une proximité consolatrice et concrète.  Le prêtre et l’évêque doivent montrer ces signes : être au contact, enseigner, parler avec les gens. Des gestes importants dans un monde qui croit pouvoir vivre sans Dieu, où qui prétend trouver Dieu sans le Christ. «Un Dieu sans le Christ, dit François, c’est comme un peuple sans église». Le rôle du prêtre, c’est d’être un père pour son peuple, c’est d’être capable de «perdre du temps» pour les autres.

Des paroisses accueillantes

Dans un monde où tout se vend et tout s’achète, où se répand «l’analphabétisme religieux», il est nécessaire d’opposer la gratuité de la Miséricorde et de s’appuyer sur les structures essentielles que sont les paroisses. «Des paroisses accueillantes», souligne le Saint-Père, où l’on prenne le temps de l’écoute, même si écouter le peuple de Dieu est une lourde tache pour un prêtre. Une tâche qui peut être rendue plus légère en renouvelant la paroisse, et cela doit être une attention constante de l’évêque.

Une paroisse dynamique est une paroisse proche des gens, où le prêtre sort à rencontre des autres, des prisonniers, des malades, des personnes âgées. Sans négliger les enfants. Trouver des espaces pour qu’ils puissent être ensemble et jouer, pour leur donner chaque jour une bonne parole, et qu’ils rentrent chez eux fatigués, mais avec une bonne semence. Quant aux mouvements, parfois par erreur présentés comme une alternative aux paroisses ; ils doivent au contraire être une forme de soutien à ces dernières qui ne manqueront pas d’accueillir aussi les familles démunies aux sacrements du baptême et du mariage.

L’ouverture aux migrants

Enfin, le Pape a évoqué la question des réfugiés :  le Saint-Père invite toujours à l’accueil, tout en reconnaissant qu’il n’existe pas de solution universelle. L’accueil dépend des pays et des cultures. Une réflexion est nécessaire au niveau mondial. François invite les chrétiens à prier sans cesse pour les migrants car, dit-il, «la prière peut déplacer des montagnes».

(CV-JCP)

 








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