2016-07-27 17:36:00

Auschwitz-Birkenau, c'est toucher toute l'horreur humaine


(RV) Le Pape François visitera ce vendredi 29 juillet 2016 les camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz et de Birkenau. Une visite sur les traces de Jean-Paul II en 1979, et de Benoît XVI en 2006. Le Saint-Père ne prononcera pas de discours : il a dit vouloir se recueillir en silence dans « ce lieu d’horreurs ». A Auschwitz, il passera à pied sous la célèbre entrée du camp surmontée par l’inscription en allemand « Arbeit macht frei » (le travail rend libre). Puis, à bord d’une petite voiture électrique, il se rendra jusqu’au Block 11, là même où le père Maximilien Kolbe s’offrit à la place d’un père de famille, condamné à mourir.

Lors de cette visite le Pape rencontrera dix survivants des camps de la mort. Il se rendra ensuite à Birkenau. Après un temps de prière silencieuse, le Saint-Père déposera une bougie et saluera 25 « Justes parmi les nations ». De nombreux jeunes qui participent aux JMJ ont précédé ses pas ces jours-ci tout comme notre envoyée spéciale à Cracovie, Hélène Destombes, qui nous livre son sentiment

Comment décrire la folie humaine, la barbarie ? Les mots manquent en pénétrant à Auschwitz et le silence s’impose. Ce silence que le Pape veut faire sien, comme dans un geste de retrait pour laisser toute la place au recueillement, à la douleur. N’a-t-il pas demandé le don des larmes en ce lieu où périrent plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants, en majorité des juifs ? Partout, des barbelés, des cailloux qui crissent sous nos pas et ces nombreux bâtiments où s’entassaient les prisonniers. Quelques photos disséminées sur le site viennent rappeler leur calvaire.

Ce sont ces mêmes bâtiments en brique, beaucoup plus grands encore, que l’on retrouve à Birkenau. Les « baraques » en bois ont, elles, été détruites pour la plupart par les nazis juste avant la libération du camp tout comme les fours crématoires dont on aperçoit les ruines. Blocs de béton béants qui renferment tant de souffrances, devant lesquels les visiteurs, dont les langues se mélangent dans un murmure, s’arrêtent quelques instants pour observer, prier et faire mémoire.

Se rendre à Auschwitz-Birkenau, c’est toucher du doigts toute l’horreur dont est capable l’homme, c’est se répéter inlassablement « pourquoi ? ». Mais visiter ces lieux, dont on ne sort pas indemne, c’est aussi rendre hommage à toutes ces victimes, c’est regarder en face notre Histoire aussi terrible soit-elle pour ne plus répéter et s’engager à construire un monde meilleur. Une mission qui incombe en particulier aux jeunes. Il sont près de 200 000 à avoir visité les camps ces derniers jours, juste avant de participer aux JMJ. (XS-HD)








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