2016-06-30 07:59:00

Attentat d'Istanbul : la Turquie paie ses erreurs stratégiques


(RV) Entretien - De nombreux chefs d’État ont fait part mercredi 29 juin 2016 de leur tristesse après l’attentat de mardi soir à l’aéroport d’Istanbul. C’est le cas du président russe Vladimir Poutine qui a appelé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux hommes en ont profité pour engager la normalisation des relations commerciales entre les deux pays confrontés à une crise diplomatique depuis plusieurs mois.

Cette annonce fait suite à la signature d’un accord de réconciliation entre la Turquie et Israël il y a quelques jours. Samim Akgonul est spécialiste de la Turquie, enseignant à l’université de Strasbourg. Pour lui, ces deux annonces sont liées et témoignent de la volonté pour le moins soudaine de la Turquie de mettre fin à son isolement sur la scène internationale.

Le bilan de l’attentat à l’aéroport est lui toujours de 41 morts et plus de 200 blessés. Trois hommes, dont les identités restent pour l’heure inconnue, ont ouvert le feu sur les passagers avant de se faire exploser. Les vols ont progressivement repris depuis mercredi matin. L’attentat n’a pour le moment pas été revendiqué mais les autorités turques pointent d’ores et déjà du doigt l’organisation de l’État Islamique. Cette attaque s’ajoute à toutes celles qui ont meurtri le pays ces derniers mois, des attaques qui auraient tour à tour été orchestrées par l’EI et par les séparatistes Kurdes du PKK.

Pour Samim Akgonul, cet attentat comme tous les autres est dû à des erreurs stratégiques de la part d’Ankara sur le plan international. Des erreurs qui ne lui permettraient pas d’assurer la sécurité des citoyens turcs dans un climat de peur, de violence, et de répression de la population. Il est interrogé par Gaëtan Plenet

(XS-GP)








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