2016-06-28 16:58:00

Les évêques du Canada regrettent la loi sur le suicide-assisté


(RV) Les évêques canadiens condamnent la loi fédérale C-14 sur la fin de vie adoptée par le parlement d’Ottawa le 17 juin 2016. Dans une déclaration daté de lundi 27 juin, le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), Mgr Douglas Crosby, considère que son adoption « est une décision historique déplorable qui atteste l'échec de notre gouvernement et, en effet, de notre société d'assurer une protection humaine authentique pour les personnes souffrantes et vulnérables parmi nous ».

L’évêque de Hamilton regrette que cette loi ait été votée alors que les solutions alternatives au suicide assisté et à l’euthanasie n’existent pas au Canada : « la grande majorité des mourants n'ont pas accès à des soins palliatifs ou des soins à domicile de qualité ». Il note également que « le taux de suicide dans plusieurs communautés autochtones atteint des niveaux alarmants » et que l’on « suggère que la vie de personnes chroniquement malades, vulnérables ou handicapées ne mérite pas d'être vécue ». Il poursuit, tout aussi sévère, soulignant que la société canadienne « consacre désormais l'homicide comme une manière acceptable de mettre fin à la souffrance. On ne peut qu'être stupéfait et profondément troublé de constater que notre pays est de moins en moins capable de reconnaître le caractère sacré de la vie humaine. »

Caractère sacré de la vie

Mgr Crosby rappelle « le caractère sacré de la dignité de chaque personne et du don de la vie elle-même », soulignant que « les catholiques, comme toutes les personnes de bonne volonté, ont le devoir moral et social de protéger les personnes vulnérables, de consoler celles qui souffrent et d'accompagner celles qui sont à l'article de la mort ». Il les appelle à prier afin de convertir les cœurs et de faire en sorte que chacun puisse reconnaitre en chaque vie humaine l’image de Dieu imprimée profondément.

« La suppression délibérée de la vie humaine par une intervention directe n'a rien d'un geste humanitaire » affirme le président de la CECC. « Faire de l'aide médicale au suicide un « droit » n'est ni un vrai soin ni un gage d'humanité. C'est fondamentalement une forme faussée de pitié, une déformation de la bonté envers nos frères et sœurs » explique-t-il, car « la vérité, c'est que notre propre humanité se détériore quand nous omettons de prendre soin des faibles et des mourants, et quand nous évitons délibérément de voir en eux, avec leurs maladies et leurs limites, des personnes dignes de vivre. »

Mgr Crosby espère ainsi que les soins palliatifs soient développés et que chacun puisse consoler le malade par sa présence authentique et son amour, refusant ainsi le suicide assisté, « insulte à ce qu'il y a de plus noble et de plus précieux dans l'existence humaine », et « injustice grave et une violation de la dignité de chaque personne humaine dont la tendance naturelle et intrinsèque est de préserver la vie ». (XS)








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