2016-06-15 15:04:00

Le cardinal Parolin apporte un message de solidarité à l’Ukraine


(RV) Le cardinal Pietro Parolin entame ce mercredi 15 juin au soir une visite officielle de six jours en Ukraine pour exprimer la solidarité du Pape François à tous ceux qui souffrent. Le Saint-Siège ne cache pas sa préoccupation face à une situation humanitaire qui ne cesse de s’aggraver à cause du conflit en cours. Plus de 2,5 millions de personnes se battent pour survivre ; 1,7 millions d’habitants ont fui leur maison pour s’établir ailleurs sur le territoire ; un million a fui à l’étranger. L’urgence sanitaire se fait aussi sentir de façon dramatique et les enfants qui ne peuvent fréquenter l’école vivent dans des conditions psychologiques terrifiantes.

À l’appel du Saint-Père, une quête spéciale au profit de l’Ukraine a été organisée le 24 avril dans les paroisses catholiques d’Europe. Pendant son séjour en Ukraine, le Secrétaire d’État rencontrera notamment le président Petro Porochenko ainsi que le ministre des affaires étrangères et le président du Parlement. Il déposera une gerbe de fleurs sur la place Maïdan, épicentre de la révolte de 2014 et visitera le musée d’Holodomor, en mémoire des victimes de la grande famine des années 1930, dont la responsabilité est attribuée à l’Union soviétique.

Le cardinal Parolin bénira par ailleurs la place où doit être érigée une nouvelle église dédiée à Jean-Paul II. Samedi 18 juin, il présidera une messe solennelle en la cathédrale latine, dimanche, il assistera à la Divine liturgie de la pentecôte dans la cathédrale gréco-catholique. Lundi, il prononcera un discours devant le Conseil pan ukrainien des Églises et des organisations religieuses. Au programme figurent également des rencontres avec des déplacés, des séminaristes, ou encore des pauvres. La vie est extrêmement dure pour les déplacés internes, notamment les plus âgés et les enfants vivant à l’est dans les zones qui échappaient à l’autorité du gouvernement de Kiev. Ils sont particulièrement fragilisés par la destruction partielle de leurs villes ou villages, le manque de nourriture, de soins médicaux, de chauffage.

L’Église catholique, latine et grecque-catholique, est minoritaire en Ukraine et l’Église orthodoxe majoritaire est traversée par de profondes fractures. Au début de l’année, le primat de l’Église gréco-catholique avait critiqué la déclaration commune signée entre le Pape François et le patriarche de Moscou Kirill, à La Havane, ce qui n’a pas empêché le synode permanent de cette Église de manifester sa communion pleine et visible avec le Pape. Interdite par Staline et rattachée de force à l’Église orthodoxe russe, cette Eglise s’est toujours distinguée par sa fidélité à Rome. L’année dernière, le Souverain Pontife avait mis en garde le clergé et les évêques contre une trop forte implication politique directe dans le conflit qui touche leur pays.

(BH-RF)








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