2016-06-11 15:56:00

Méditation pour le 11ème dimanche du Temps Ordinaire


Le Père jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation avec les lectures du 11ème Dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Chers Frères et Sœurs,

En ce dimanche, les lectures de la messe sonnent comme un rappel de l’abondante miséricorde de Dieu.

D’abord, la première lecture ! Elle nous renvoie à l’histoire du péché de David. C’est qui est frappant, dans ce texte, c’est que, au rappel de tout ce qu’il a fait de mal, David ne cherche pas d’échappatoire ; il se met en toute vérité devant Dieu. Il dit simplement : « J’ai péché contre le Seigneur ! ». Cette reconnaissance de son péché est comme une remise de lui-même entre les mains du Seigneur. Ailleurs, le même David dira : « mieux vaut tomber entre les mains du Seigneur qu’être livré aux mains des hommes ! » (1 Chr. 21, 13). C’est cette remise de soi-même à Dieu qui lui permet d’expérimenter la miséricorde du Seigneur.

De la deuxième lecture, nous pouvons apprendre cette grande assurance qui anime la vie de saint Paul. Elle lui vient de son attachement en la personne du Christ. C’est pourquoi il peut dire : « je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi ! ». On peut sentir, dans cette profession de foi de Paul, une grande liberté de cœur, et une grande paix intérieure, signe d’une vie accomplie. Il convient aussi, à chacun de nous, de vivre de cette liberté et de cette joie de ceux qui se savent aimés et sauvés par le Christ. Pour ce faire, nous ne devons jamais oublier que nous sommes le prix du sang du Christ : « il s’est livré lui-même pour chacun de nous ».

Puisque nous sommes sauvés par le sang du Christ, nous sommes invités à avoir le même regard de miséricorde sur chacun de ceux pour qui le Christ est mort. En ce sens, l’Evangile de ce dimanche est éloquent. En effet, tout le drame que vit Simon – qui par ailleurs est habité des bonnes dispositions, puisqu’il invite Jésus chez lui –, tout le drame de son cœur vient de ce qu’il identifie cette femme habitant la même ville que lui au péché. Sa crise de foi devant Jésus vient de cela : « si c’est homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse ». Simon ne sait voir dans cette femme que la pécheresse. Ce qui n’est pas le cas pour Jésus.

C’est d’ailleurs remarquable que le Christ, en désignant cette femme, ne fait aucunement allusion à son péché : il la désigne comme une personne concrète : « tu vois cette femme », dira-t-il à Simon. C’est que, pour le Christ, pour Dieu, le péché, bien qu’il froisse nos vies, n’altère pas notre valeur de fils de Dieu, ne supprime pas le prix que le Seigneur Jésus a payé pour nous. De même que personne d’entre nous ne refuserait un billet de dix milles Francs, de cent dollars ou de cent euros, au motif que c’est un billet froissé, sachant que cela ne lui enlève pas sa valeur ; de même, nous ne devons pas nous déprécier, de laisser tomber les bras, à cause des vicissitudes de la vie. Tant que nous nous fions au Seigneur, notre valeur devant Dieu reste intacte.

Ce que nous avons à faire donc, c’est, comme la femme de l’évangile de ce dimanche, de nous laisser tomber aux pieds de Jésus et lui présenter toutes nos larmes, toutes nos vies. Il s’agit, pour nous, de montrer beaucoup d’amour au Seigneur, de lui être totalement attachés, pour bénéficier de son amour, de son pardon et de sa libération.

Que le sang du Christ soit donc notre unique assurance ! AMEN ! (KS)








All the contents on this site are copyrighted ©.