2016-04-27 12:26:00

Audience générale : le Pape appelle à s'inspirer de la compassion du Samaritain


(RV) Ce mercredi matin, 27 avril 2016, lors de l’audience générale place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi son exploration du thème de la miséricorde dans les enseignements de Jésus, en s’arrêtant cette fois-ci sur la parabole du Bon Samaritain, tirée du chapitre 10 de l’Évangile selon saint Luc.

Cyprien Viet.

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, avec toute ta force et avec tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. Fais ceci et tu vivras». L’appel du Christ est clair : l’attention au prochain est une condition essentielle du Salut. Mais le docteur de la Loi qui pose la question à Jésus «qui est mon prochain?» cherche à le catégoriser : est-ce un parent, un compatriote, quelqu’un de la même religion que moi ?

La parabole du bon samaritain donne une réponse très concrète, car dans la Palestine du temps de Jésus, le samaritain est «un hébreu schismatique, considéré comme un étranger, païen et impur». Pourtant, c’est lui qui s’arrête pour secourir le moribond agressé par des brigands, alors que le prêtre et le lévite, pressés, passent leur chemin.

«Il n’est pas automatique que celui qui fréquente la maison de Dieu et connait sa miséricorde sache aimer le prochain», en déduit le Pape François : «Ce n’est pas automatique ! Tu peux connaître toute la Bible, tu peux connaître toutes les rubriques liturgiques, tu peux connaître toute la théologie, mais connaître n’est pas automatiquement aimer : aimer prend une autre voie, il faut l’intelligence, mais aussi quelque chose de plus».

Finalement, c’est la compassion du samaritain qui se rapproche le mieux de celle de Dieu ; «le Seigneur ne nous ignore pas, il connaît nos douleurs, il sait quand nous avons besoin d’aide et de consolation». C’est une interpellation pour nos relations au quotidien. «Tu peux devenir le prochain de quiconque tu rencontres dans le besoin, et tu le seras si dans le cœur tu as de la compassion», a insisté le Saint-Père.

À la fin de l’audience, le Pape a salué  les pèlerins de langue française, en particulier les diocèses de Montpellier, de Nantes, de Saint Claude et de Moulins, accompagnés de leurs Evêques. Il a aussi salué les pèlerins de l’université Saint Joseph de Beyrouth, université jésuite libanaise qui fête cette année ses 140 ans.

(CV)








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