2016-04-23 18:15:00

L'Église veut encourager la réconciliation indo-pakistanaise


(RV) L’archevêque de Lahore s’est rendu à New Delhi dans le cadre d’un pèlerinage visant à promouvoir la paix et la réconciliation entre l’Inde et le Pakistan, les deux frères ennemis. Un geste accompli dans l’esprit du Jubilé de la miséricorde pour favoriser une dynamique de communion et d’harmonie.

Mgr Shaw était accompagné de 16 prêtres de son diocèse. Ils ont été accueillis chaleureusement par une délégation indienne emmenée par Mgr Couto, archevêque de la capitale indienne. La délégation indienne a offert des guirlandes de fleurs aux pèlerins pakistanais. Puis les deux groupes ont parlé de leur histoire, de leur foi, de leur mission, de la culture qui les unit et du respect réciproque qu’il faut encourager.

En 70 ans, l’Inde et le Pakistan ont connu quatre conflits meurtriers. Fin décembre, le Premier ministre indien Narendra Modi a effectué un déplacement hautement symbolique au Pakistan, le premier depuis plus de dix ans. Les dirigeants des deux pays se sont montrés déterminés à poursuivre leur politique de rapprochement, malgré les incidents dans la région disputée du Cachemire, le terrorisme pakistanais et le dossier afghan qui continuent d’empoisonner leurs relations bilatérales. Aujourd’hui, de l’avis des experts, l’optimisme reste modéré et le dialogue fragile.

Nouvel assassinat au Pakistan

Un ministre provincial des minorités religieuses a été abattu par des hommes armés au Pakistan dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, située à la lisière de l’Afghanistan. Le meurtre a été revendiqué par les talibans pakistanais qui veulent instaurer un système islamique. La victime était de confession sikhe. Cet assassinat a été vivement condamné par la classe politique et les défenseurs des droits de l’homme, mais aussi par les responsables chrétiens.

Au début de son ministère, Sardar Soran Singh avait demandé la bénédiction d’un évêque anglican qu’il considérait comme un maitre spirituel et qu’il fréquentait régulièrement. Selon les responsables chrétiens, c’est un échec pour le gouvernement central qui ne parvient pas à protéger les minorités.

(CV-RF)

 








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