2016-04-22 15:07:00

Le Saint-Siège s'oppose à toute légalisation des drogues


(RV) Le Saint-Siège rejette fermement l’utilisation des drogues et la légalisation de l’usage de certaines d’entre elles. C’est ce qu’a rappelé Mgr Bernardito Auza, le représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York. Le diplomate était invité à s’exprimer le 21 avril 2016 au cours d’une session de l’assemblée générale de l’ONU consacrée au problème de la drogue dans le monde.

Mgr Auza a expliqué qu’on ne pourra réduire l’influence des drogues et l’addiction qu’elles provoquent en libéralisant l’utilisation de drogues douces. «Il est en revanche nécessaire de promouvoir une plus grande justice et d’œuvrer à l’éducation des jeunes, dans la transmission de valeurs qui permettent de bâtir la vie d’une société, et d’accompagner ceux qui sont en difficulté, leur donner un avenir», a souligné le diplomate. Pour le Saint-Siège, les tentatives, même limitées de légaliser les drogues "récréative" ne posent pas seulement des questions très discutables d’un point de vue législatif, mais sont un échec par rapport aux résultats escomptés. «Le Pape a rappelé que la lutte contre les drogues ne pouvait se gagner avec les drogues», a souligné Mgr Auza. «Les drogues sont un mal, et avec un mal on ne peut faire de compromis.»

«La drogue enferme» a poursuivi le diplomate du Saint-Siège. «En lui disant "non", il faut dire en même temps "oui" à la vie, à l’ouverture aux autres, à l’éducation et à la création d’emplois.» Mgr Auza a aussi rappelé l’importance cruciale de la famille dans la prévention, le traitement et la réintégration des personnes victimes de la drogue, précisant que quand une personne souffrait d’une addiction, c’est toute la famille qui en souffrait également. Si la drogue affecte une famille, c’est un mal qui touche toute la société civile. «Le fléau de la drogue existe par la demande d’individus en manque», a noté le représentant du Saint-Siège. «L’éducation des jeunes sur les dangers des abus de la drogue est ainsi essentielle pour lutter contre le marché même et la demande de ces substances.»

Mgr Auza a enfin plaidé pour que les personnes dépendantes de la drogue soient mieux assistées dans la société, que les services sociaux et de santé leur soient facilités. Il a enfin appelé à un renforcement de la coopération internationale pour lutter contre le problème du trafic international, afin de protéger tous les citoyens de ce fléau. 

(CV-OB)








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