La revue de la presse catholique africaine du Mercredi 13 avril 2016

En raison de leurs périodicités, beaucoup de journaux d’Afrique n’ont pas encore rendu compte de l’Exhortation apostolique du Pape François sur le mariage et la famille : Amoris Laetitia, publiée vendredi 6 avril au Vatican.

Il s’agit, écrit Serge Xavier Oga dans DIOCESE DE MARADI de « 9 chapitres consacrés à la joie de l’Amour ». Le portail du diocèse nigérien précise que « ce document est la synthèse de ce que le Pape a tiré des réflexions des pères synodaux… De par la formule et la pédagogie utilisées, le pape a proposé des pistes pour éclairer et soutenir les familles dans notre monde en pleines mutations. Sa sainteté invite les fidèles catholiques à éclairer leur route à la lampe de la miséricorde ».

Au Congo, LA SEMAINE AFRICAINE, bihebdomadaire de l’Eglise paraissant à Brazzaville souligne que dans cette exhortation, le Pape invite « sortir de l’opposition stérile entre l’angoisse du changement et l’application pure et simple de normes abstraites: ‘ Les débats qui se déroulent dans les moyens de communication ou bien dans les publications et même entre les ministres de l’Église, vont d’un désir effréné de tout changer sans une réflexion suffisante ou sans fondement, à la prétention de tout résoudre en appliquant des normes générales ou bien en tirant des conclusions excessives de certaines réflexions théologiques’, indique-t-il avec lucidité ».

Au Sénégal, SENEGLISE, le portail de l’Archidiocèse de Dakar indique que « les Caritas du Sahel, du Nord de l’Afrique et d’Europe s’associeront pour mener, du 19 au 21 Avril 2016, à Dakar, des réflexions et des échanges autour du thème : « Crise migratoire et droits humains. Quels rôles, quelle action pour les Caritas du sahel, d’Afrique du Nord et d’Europe ? ». Le portail précise que cette rencontre est une initiative de Caritas Sénégal et du Secours catholique/Caritas France, et qu’elle rassemblera des délégués venus du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, d’Allemagne, d’Espagne, de France, d’Italie et de Belgique. Nous y reviendrons probablement.

Une réflexion attire l’attention dans la dernière livraison d’EGLISE D’ALGERIE : « La mosquée est-elle en train de faire sa mue ? ». Le texte part d’un article d’un journal local qui affirme que, « longtemps passéiste, si elle n’était franchement hostile à la société », la mosquée change. « Depuis un certain temps, nos lieux de culte bougent positivement. Ils se rapprochent de plus en plus du citoyen et de ses préoccupations. La présence d’un imposteur comme Ali Benhadj n’est plus acceptée, ce qui laisse supposer que l’islamisme est en train de perdre du terrain. Il faut dire que beaucoup de choses ont changé depuis la nomination de Mohamed Aïssa à la tête du ministère des Affaires religieuses », raconte le journal (El Watan, progouvernemental) que cite le portail de l’Eglise.

A Madagascar, on commente une antivaleur en progrès : la valeuricide. « Non », écrit le quotidien de la Grande Ile LA CROIX DE MADAGASCAR, « il n’y a pas de faute de frappe. Vous lisez bien “valeuricide” et non valeureuse. Avec la francophonie dans l’air, on se permet ce nouveau vocabulaire… Le secrétaire général de la Présidence a lu lecture du décret présidentiel annonçant la démission du Premier ministre et l’acceptation de cette démission par le Président de la République. Et dans la foulée (une ou deux heures après cette déclaration officielle) le Premier ministre concerné fait une déclaration devant la presse qu’il n’a pas encore donné sa démission. Devant cette double déclaration, on ne peut que dire que l’un des deux responsables ment à la Nation. Cette situation détruit l’image, l’honneur qui reste, de nos dirigeants. Le citoyen lambda conclue qu’on peut mentir pour défendre ses intérêts personnels ». Exemple concret de valeuricide !

A la semaine prochaine !