2016-04-07 19:03:00

Le message des Églises européennes pour la Journée des Roms


(RV) À l’occasion de la Journée internationale des Roms, ce vendredi 8 avril, les secrétaires généraux de la Conférence des Eglises européennes (KEK) et du Conseil des Conférences épiscopales européennes (CCEE) exhortent à intensifier les tentatives de guérison et de réconciliation.

«Dix à douze millions de Roms vivent aujourd’hui en Europe et sont parmi les plus défavorisés et marginalisés. Ils sont confrontés quotidiennement à la discrimination et très souvent n’ont pas accès à l’éducation, au logement et aux soins de santé», rappellent ces deux structures, la première étant œcuménique et la deuxième étant propre à l'Église catholique.

«Ces conditions déplorables découlent d’une longue histoire d’anti-tsiganisme. Durant des siècles, les Roms ont été réduits en esclavage, torturés ou assassinés, et leurs familles brisées, est-il rappelé en préambule. Ils ont subi des persécutions légales, ont été mis au ban de la société et privés de leurs droits civiques fondamentaux. Malgré tout cela, les minorités roms ont survécu et préservé leur culture. Tout en œuvrant à changer les perceptions, nous sommes conscients que tous – Roms et non-Roms – nous devons engager un dialogue approfondi, afin de surmonter les peurs et de favoriser une intégration respectueuse de l’identité des Roms».

Le message conjoint de la KEK et de la CCEE :

«Nous incitons nos communautés chrétiennes en Europe à poursuivre leurs efforts pour le bien-être des Roms et pour mettre un terme aux discours de haine et à l’exclusion sociale. Nous devons faire la route ensemble. Nous demandons à chacun d’accueillir les marginalisés et de faire respecter la dignité humaine qu’ils ont reçue de Dieu. Les peuples roms, avec leurs traditions, leur foi et leur culture uniques, sont aussi appelés à apporter leurs valeurs à la société européenne en leur qualité de citoyens responsables.

Depuis des siècles, les Roms vivent un sentiment d’identité européenne partagée et de libre circulation à travers les frontières politiques, culturelles et religieuses. Cependant, ils sont une des nations européennes indigènes ne bénéficiant pas d’un statut égal en termes de respect ou d’honneur parmi celles-ci. Plus de 600 ans après leur migration en Europe, ils ne sont toujours pas pleinement accueillis. Le fait qu’ils soient confrontés à des discriminations et même des persécutions constantes est une honte pour tous les pays européens. Nous devons reconnaître les épreuves qu’ils ont endurées pendant des siècles, y compris durant l’Holocauste et de nos jours, ainsi que notre responsabilité dans cette situation. 

Pour sortir les peuples roms et leurs familles de la situation pénible actuelle, la voie principale est l’apprentissage, le travail et la foi. Leur inclusion est un signe indispensable de notre engagement pour une identité européenne partagée et la libre circulation des personnes, des biens et des idées au sein du domaine européen.»

(CV- Communiqué conjoint de la KEK et du CCEE)








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