(RV) Entretien - Les Péruviens sont appelés aux urnes dimanche
10 avril pour des élections générales. Après deux mandats du président Ollanta Humala,
le Pérou va devoir choisir son nouveau chef d’État et ses députés. Mais la campagne
se termine dans la tourmente. La moitié des 19 candidats inscrits au départ ont renoncé
ou été mis hors-course par une nouvelle loi électorale, qui interdit la distribution
d'argent ou de cadeaux durant la campagne. Mi-mars, l’un des favoris des sondages
a ainsi été disqualifié par le Tribunal électoral.
Des exclusions qui laissent toute la place à Keiko Fujimori, grande favorite pour
le poste de président avec plus de 30% d’intentions de vote dans les sondages. Elle
est la fille de l'ex-président péruvien Alberto Fujimori. Ce dernier purge une peine
de 25 ans de prison pour corruption et violations des droits de l'homme. Se distinguant
de son père, Keiko Fujimori promet de lutter fermement contre la corruption, pourtant
elle-même accusée de clientélisme.
Entre déception des électeurs et premières accusations de fraude, le processus électoral
de la démocratie péruvienne perd sa légitimité et suscite la méfiance des Péruviens.
C’est l’analyse de Alvaro Artigas, chercheur au Centre d’Études des Relations
Internationales (CERI) et maître de conférence à Sciences-Po Paris. Il est
interrogé par Blandine Hugonnet.
(BH)
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