2016-04-03 16:25:00

Une présence policière onusienne envisagée au Burundi


(RV) Entretien – Les Nations unies sont attentives à la crise politique que traverse le Burundi depuis un an. Le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité vendredi 1er avril 2016 une résolution proposée par la France qui vise à ouvrir la voie à une présence policière onusienne au Burundi. Le texte demande au secrétaire général Ban Ki-moon de voir avec le gouvernement burundais et l’Union africaine quelles sont les options envisageables pour ce déploiement policier. Il stipule que cette «contribution policière onusienne» a pour objectif d’aider l’ONU «à suivre la situation sécuritaire», à «promouvoir le respect des droits de l’Homme et à faire avancer l’État de droit».

Selon l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, il est nécessaire que «les Nations unies soient davantage présentes sur le terrain», ce qui aidera la communauté internationale «à réagir rapidement pour éviter le pire».

Mais le texte approuvé ne précise pas l’ampleur des forces qui pourraient être déployées. Elle ne fait pas non plus référence au «désarmement». Les États-Unis semblaient mal à l’aise avec ce terme dans la mesure où le gouvernement du président Pierre Nkurunziza a lancé une campagne de désarmement de ses opposants marquée par la violence.

Les autorités burundaises ne semblent pas opposées à cette résolution, l’ambassadeur du Burundi à l’ONU ayant même précisé que la force policière pourrait être composée de vingt à trente policiers déployés comme «experts et observateurs».

Interrogé par Xavier Sartre, Bob Kabamba, professeur à l'université de Liège et spécialiste de politique africaine explique ce qui a poussé l’ONU à voter une résolution a minima

(CV-XS)








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