2016-03-17 18:08:00

Abus sexuels : l'Eglise de France dans la tourmente


(RV) L’Eglise de France est dans la tourmente : déjà visé par deux plaintes pour non-dénonciation de prêtres pédophiles, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, est confronté à un nouveau scandale. Un quotidien l’accuse d’avoir accordé il y a trois ans une promotion à un curé de paroisse reconnu coupable d’agressions sexuelles sur des étudiants, tous majeurs. L’épiscopat français a réagi, mercredi 16 mars 2016, en arguant que cette affaire n’avait rien à voir avec un scandale de pédophilie. La veille, le premier ministre Manuel Valls avait appelé le cardinal Barbarin «à prendre ses responsabilités». Beaucoup sont ceux qui l’appellent à renoncer à sa charge, alors que l’affaire de plus en plus médiatisée fragilise l’Eglise de France.

Le Vatican a estimé de son côté qu’il était opportun d’attendre le résultat des procédures en cours. De son côté, une partie de la presse catholique s’indigne du lynchage médiatique du cardinal Barbarin et du non-respect de la présomption d’innocence, tout en fustigeant les erreurs de l’Eglise face aux affaires de pédophilie. Le traitement médiatique de cette affaire est vu comme violent, simpliste, approximatif, et réducteur, comme la presse et les réseaux en raffolent et dont l’Eglise fait les frais, l’Eglise, cible trop commode. 

Un évêque de terrain

Le Primat des Gaules est connu pour son activisme en faveur des questions sociales, du dialogue interreligieux et des minorités mais ses prises de position, notamment sur le mariage pour tous, ont parfois provoqué des réactions hostiles de la part des médias et de l’opinion publique. Opposé à l’avortement, il a participé à de nombreuses marches pour la vie. Évêque de terrain, il va régulièrement à la rencontre des sans-papiers ou des Roms qu’il juge malmenés par les pouvoirs publics. Il s’est rendu plusieurs fois en Irak pour dénoncer l’exil forcé de la communauté chrétienne.

Mais il est accusé par des victimes de prêtres pédophiles de ne pas avoir agi quand il a eu connaissance des faits. Les catholiques en effet ont trop longtemps cherché la protection du silence, la lutte contre les abus d’autorité a été défectueuse et on ne peut que comprendre la colère des victimes. (sources AFP/Apic/Figaro/La Vie)

 








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