La Côte d’Ivoire frappée par une attaque terroriste

((RV) La Côte d’Ivoire avait jusque-là été épargnée par les attaques terroristes. Après le Burkina Faso et le Mali, dimanche 13 mars, le pays a été pris pour cible. Au moins 18 personnes ont péri.

Il est 12h30, heure locale, sur la plage de Grand-Bassam lorsque les assaillants arrivent. Six hommes, très lourdement armés, qui se séparent en deux groupes et commencent à tirer sur les touristes et les clients, selon les déclarations du président ivoirien Alassane Ouattara. Il a ajouté que les forces spéciales étaient intervenues dès 13h15 et avaient réussi à neutraliser les six assaillants. Il a également dénoncé une attaque terroriste.

Une attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb Islamique

Aqmi a revendiqué l'attaque dans un communiqué dans la soirée. Le groupe terroriste parle seulement de trois héros, contrairement à la police ivoirienne. Si le pays n'avait jamais été touché par des attentats, il est engagé au côté de l’ONU au Mali. 550 militaires français sont aussi stationnés en Côte d’Ivoire. 

Grand-Bassam est une station balnéaire très prisé des expatriés et des occidentaux et des ivoiriens pendant le weekend. L'attaque fait écho à celles visant des lieux étrangers à Bamako le 24 novembre dernier ou encore à Ouagadougou, le 15 janvier dernier. 

Réactions de la communauté internationale 

François Hollande, le président français, a dénoncé un lâche attentat. Jean-Marc Ayrault, le ministre des affaires étrangères, se rendra sur place mardi. Il sera accompagné par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve pour témoigner de leur solidarité. Condamnation également de la part des États-Unis, prêts à soutenir aussi le président ivoirien dans son enquête.

C’est très clairement la France qui a été visée à Grand-Bassam, un symbole de la présence française en Afrique de l’Ouest. C’est ce qu’explique Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique et auteur de Arrogant comme un Français en Afrique, livre publié en mars 2016 aux éditions Fayard.

(SB avec AFP)