(RV) Au cours de la prière de l’angélus, le Pape François est revenu sur l’Évangile
de ce cinquième dimanche de Carême, tiré de Saint-Jean qui relate l’épisode de la
femme adultère. Un Évangile qui met en avant le thème de la miséricorde de Dieu, qui
ne veut jamais la mort du pécheur mais qui souhaite qu’il se convertisse et vive,
a t-il précisé.
Cette femme se trouve entre Jésus et la foule, entre la miséricorde du Fils de Dieu
et la violence de ses accusateurs. Ceux-là ne sont pas venus en réalité pour demander
au Maître un avis, mais bien pour lui tendre un piège, a rappelé le Pape : si Jésus
devait suivre la loi, alors il aurait approuvé la lapidation de la femme adultère,
mais en étant miséricordieux, il va contre la loi, lui qui a dit qu’il n’était pas
venu pour l’abolir, mais pour l’accomplir.
Jésus, a poursuivi François, en ne répondant pas à la question provocatrice des scribes
(« et toi, que dis-tu ? ») invite au calme, à ne pas répondre de façon impulsive,
invite à chercher la justice de Dieu.
Convertir notre liberté au bien
La réponse déconcertante de Jésus « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il
soit le premier à lui jeter une pierre » éloigne un à un les accusateurs et Jésus
se retrouve seul avec la femme pécheresse, la misère et la miséricorde sont l’une
en face de l’autre. Le regard plein de miséricorde et d’amour du Christ fait sentir
à cette personne, peut-être pour la première fois, a souligné le Pape, qu’elle a une
dignité, qu’elle ne peut être réduite à son péché, qu’elle peut changer de vie, sortir
de l’esclavage et marcher sur un chemin nouveau.
Cette femme nous représente tous, a poursuivi le Saint-Père, nous pécheurs qui sommes
adultères devant Dieu, qui avons trahi sa fidélité. Son expérience représente la volonté
de Dieu pour chacun de nous : non pas notre condamnation mais notre salut en Jésus,
qui sauve du péché et de la mort. Dieu ne nous cloue pas à notre péché, ne nous identifie
pas au mal que nous avons commis. Il veut au contraire nous libérer et veut que nous
soyons avec lui. Dieu veut que notre liberté se convertisse du mal au bien, et cela
est possible avec sa grâce.
(OB)
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