Un rapport alarmant de l'Onu sur le Soudan du Sud

(RV) C’est un rapport particulièrement accablant sur le Soudan du Sud. L’Onu indique aujourd’hui que la situation dans le pays est «parmi les plus horribles au monde». Dans un État où la guerre civile fait rage depuis 2013, le viol est utilisé comme arme de guerre.

Les précisions de Sarah Bakaloglou

Des combattants alliés au gouvernement seraient autorisés à violer en guise de salaire : c’est le constat terrible du Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme. Des actes au nom du principe «faites ce que vous pouvez et prenez ce que vous voulez».

D’autres atrocités sont décrites par des témoignages : comment des civils soupçonnés de soutenir l’opposition sont assassinés, brûlés vifs ou asphyxiés, tués par balles ou pendus. Et parmi eux, des enfants et des personnes handicapées.

Les Nations Unies le soulignent : cela pourrait constituer des crimes de guerres, des crimes contre l’humanité. Et l'Onu ajoute que l’immense majorité des civils ne semblent pas victimes d’opérations de combats, mais d’attaques délibérées. L’ONU explique : «À chaque fois qu’une zone change de main, les personnes responsables tuent ou déplacent le plus grand nombre de civils possible, sur la base de leur appartenance ethnique».

Si un accord de paix a été signé en août dernier, sur le terrain les combats se poursuivent. Les intérêts locaux sont plus forts. Au total, depuis le début de la guerre civile, plus de deux millions de personnes ont été chassées de chez elles, et des dizaines de milliers d’autres tuées.

(CV-SB)