2016-02-17 17:47:00

À Rome, la haute spiritualité de la peinture


(RV) Beauté et miséricorde: c’est le titre d’une session d’artistes organisée à Rome par l’Association la Diaconie de la Beauté. Elle se déroulera du 18 au 21 février sous la présidence du cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical de la culture et de l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall.

Lancée en 2012, la Diaconie de la Beauté s’est constituée en service d’Église proposant un cadre accueillant et bienveillant à tous les artistes chrétiens désireux d’inscrire leur foi et leur pratique artistique dans une même démarche. Musiciens, poètes ou chanteurs, peintres, architectes ou cinéastes, sculpteurs comédiens ou danseurs peuvent devenir les témoins de la beauté de Dieu.

La session proposera aux participants de découvrir un peintre de la première renaissance: le bienheureux Fra Angelico, dominicain italien du XVème siècle, surnommé le peintre des Anges et connu pour la haute spiritualité de sa peinture. Les dominicains considérant l’art comme un moyen efficace de transmettre la foi et la vérité, Fra Angelico fut encouragé par ses supérieurs à abréger ses études théologiques pour se consacrer exclusivement à la peinture.

Mais les règles strictes et la vie de pénitence resteront profondément ancrées en lui. Fra Angelico peignait même sur les portes des cellules de ses frères pour leur donner dans la nuit la chaleur invisible de Dieu. On dit que le jugement dernier réalisé sur la voute d’une chapelle à Orvieto a inspiré Michel-Ange pour son travail sur la chapelle Sixtine. Fra Angelico est l’un des saints patrons de la Diaconie de la Beauté, l’artiste idéal qui réunit en lui les deux versants, l’art et la spiritualité, le meilleur ambassadeur des artistes et de l’Église.

Sa peinture paisible, parfois sobre et dépouillée, invite le spectateur à la méditation et à la prière. Il donne forme et couleurs aux mystères de Dieu et de la foi de l’Église. Convaincue que nos sociétés individualistes, sans repères, souffrent d’un vide de beauté, de sens et de spiritualité, la Diaconie veut rendre les artistes à l’Église et l’Église aux artistes.

L’histoire de l’art occidental, soulignent les responsables de l’Association. nous montre à quel point l’Église a contribué à la création d’un patrimoine sacré et culturel unique qui est la source de la civilisation occidentale. La session d’artistes qui se tiendra à Rome entend retracer les jalons d’une rencontre entre l’Église et le monde éperdu de l’art. (AG-RF)








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