2016-02-17 13:03:00

Ciudad Juarez, métaphore des périphéries


(RV) Le Pape François est sur le point d’entamer la dernière étape de son voyage apostolique au Mexique. Il est mercredi 17 février 2016 à Ciudad Juarez, ville du nord du pays, à la frontière avec les États-Unis.

Lors de cette ultime journée, il se rend dans une prison, le CeReSo n°3, le Centre de Réadaptation Social d’État n°3, rencontre le monde du travail et célèbre une dernière messe, sur la frontière. Cette étape s’annonce comme une des plus intenses et des plus politiques de ce voyage.

Xavier Sartre est notre envoyé spécial au Mexique

Ciudad Juarez, c’est la métaphore de la frontière. Celle visible, faite d’un grillage avec les États-Unis. Celle que veulent franchir des dizaines, sinon des centaines de milliers de Latino-américains à la recherche d’un monde meilleur. Mais la plupart doivent passer dans les mains des trafiquants d’êtres humains qui exploitent leur détresse.

C’est aussi la frontière entre la légalité et le crime. Les cartels tentent de faire régner leur loi pour mieux profiter de cette porte d’entrée vers le voisin du Nord. Et savent tirer profit de tout, y compris des personnes. On ne compte plus le nombre de disparus, principalement des femmes.

Ciudad Juarez, c’est la frontière entre la richesse et l’exploitation. La ville est célèbre, avec d’autres cités du nord du pays, pour ses maquiladoras, ces usines immenses des entreprises américaines qui y délocalisent leur production sans y exporter les droits sociaux dont bénéficient les ouvriers américains.

Le Pape François se confrontera à ces trois réalités, tentant d’insuffler un peu d’humanité dans une terre périphérique où l’Église et la société civile ont commencé un travail de longue haleine pour soigner les souffrances de tant de personnes. (AG-XS)








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