2016-02-08 17:47:00

Amérique latine : pour les évêques, le virus Zika ne justifie pas l'avortement


(RV) En Amérique latine, des évêques ont élevé leur voix pour s’opposer au recours à l’avortement face à l’explosion du virus Zika et des risques de microcéphalies pour les bébés. Ainsi au Brésil, l’archevêque de Sao Paulo rappelle que l’Église catholique respecte la décision personnelle concernant la contraception, mais qu’elle ne peut accepter l’avortement.

«Toute grossesse implique des inconnues, souligne le cardinal Scherer, mais un bébé même atteint de malformations congénitales, est un être humain qu’il faut accueillir avec ses limites». L’expansion du virus ne doit pas, selon lui, être utilisée comme un argument en faveur d’un supposé droit à l’avortement. Alors qu’une explosion des avortements clandestins est jugée très probable par les spécialistes de la santé, certains demandent la dépénalisation de l’IVG.

«Une réaction erronée», selon la Conférence épiscopale de Colombie. Dans une interview, le secrétaire adjoint de l’épiscopat affirme qu’il faudrait «exterminer les moustiques, vecteurs de la maladie, plutôt que des enfants innocents». Selon lui, l’avortement ne peut pas être proposé comme une mesure thérapeutique préventive.

De son côté, l’archevêque de Lima, au Pérou, a sévèrement critiqué les recommandations de l’Onu préconisant l’avortement aux femmes enceintes infectées par le virus. «Aujourd’hui, nous sommes encerclés d’Hérodes», a lancé le cardinal Cipriani dans une référence au massacre des innocents. Le Brésil et la Colombie sont les pays les plus touchés par la propagation du virus avec des milliers de cas.

(CV-RF avec agences)

 








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