2016-01-30 16:43:00

Méditation pour le 4ème dimanche du Temps Ordinaire


Le Père jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation avec les lectures du 4ème dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Frères et Sœurs,

En ce quatrième dimanche du temps ordinaire, l’Eglise nous donne à méditer sur le début du ministère de Jésus, dans son propre village de Nazareth.

Avant toute chose, il est bon de noter que, dans cet évangile, alors qu’il est au milieu de siens, Jésus se présente comme l’accomplissement des Ecritures : « Aujourd’hui s’accomplit pour vous ce passage de l’Ecriture ». A nous aussi aujourd’hui (nous qui sommes « les siens »), le Seigneur se présente comme l’accomplissement des promesses de Dieu, l’accomplissement de la miséricorde divine. Il est la bonne nouvelle de notre libération et de notre délivrance de l’oppression du péché et du mal.

Le tout est de savoir si nous sommes prêts à le recevoir et à l’accepter comme tel. Non pas seulement selon nos attentes et nos intérêts personnels, mais sur le chemin qu’il veut bien nous conduire, le chemin que lui-même empruntera et qui l’amènera jusqu’à la croix.

Le grand danger pour ceux qui se considèrent comme familiers de Dieu (comme les siens), le danger pour nous, est de croire que nous connaissons tellement le Seigneur que nous pouvons lui dicter le chemin qu’il doit prendre pour conduire nos vies ; le danger, derrière notre religiosité de surface, derrière nos discernements auxquels se mêlent souvent les calculs humains, c’est de refuser au Seigneur la totale maitrise de nos vies. En effet, la parole de Dieu – pourtant « parole de grâce » pour nous – remet tellement en question les escarpements dans lesquels nous nous fourvoyons que nous n’hésitons pas à la pousser hors de nos villes, hors de nos vies ; nous choisissons de vivre dans le faux, loin de sa lumière. Or, nous devons réaliser que la parole de Dieu ne souffre pas de compromission : le Seigneur, passant au milieu de nous, continuera son chemin, qui est chemin de Dieu, qui est chemin du salut.

Par ailleurs, comme le Christ, nous sommes aussi appelés à tenir ferme dans notre témoignage de vie chrétienne. N’oublions pas que, de par notre baptême, nous avons été institués prophètes pour nos contemporains, ainsi que nous le rappelle la première lecture d’aujourd’hui. Le prophète Jérémie nous dit que nous n’avons pas à trembler devant les valeurs du monde, nous n’avons pas à nous y modeler, au risque de nous voir perdre l’avantage de la grâce divine.

Dans notre témoignage de vie, nous sommes invités, par la deuxième lecture, à mettre, en premier, l’amour, la charité. Et, nous le savons, le témoignage d’amour et de charité n’est pas de toute facilité, dans la mesure où nous sommes souvent payés en monnaie de singe. Combien de fois, effet, dans les couples, dans nos lieux de travail ou de vie, celui (ou celle) qui montre le plus de bonté est justement celui (ou celle) qui est le plus bafoué ? La parole de Dieu de ce dimanche nous invite à ne jamais laisser la haine et l’ingratitude prendre le dessus sur nos efforts à être aimables et bons. Dans nos vies, l’amour, la bonté doit toujours être le plus fort, quels que soient le mal et la méchanceté en face de nous. C’est sur ce chemin que le Seigneur nous appelle. Il nous y précède et promet d’y être avec nous pour nous faire tenir.

Amen 

(KS)








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