2016-01-23 08:10:00

En Tunisie, première nuit de couvre-feu


(RV) Entretien - En Tunisie, un couvre-feu nocturne est entré en vigueur dès vendredi soir après plusieurs jours d'une contestation sociale partie de la ville de Kasserine pour s'étendre à de nombreuses villes du pays. Cinq ans après la révolution tunisienne, largement motivée par des raisons économiques et sociales, cette contestation contre le chômage et l'exclusion a provoqué des heurts avec la police, la mort de deux hommes et le saccage de plusieurs commerces dans le centre- ville de Tunis.

Rentré précipitamment du Forum économique mondial de Davos, le Premier ministre Habib Essid, a instauré un conseil extraordinaire des ministres samedi matin mais avoue que la question du chômage ne peut être réglé « d’un coup de baguette magique ».  Dans une allocution télévisée, le président Béji Caïd Essebsi a lui jugé la contestation "naturelle", appelant le gouvernement à élaborer un plan contre le chômage car "il n'y a pas de dignité sans emploi".

La Tunisie vit dans  « un contexte morose »  pour le professeur Ahmed Benani, politologue et spécialiste de la Tunisie à l’Université de LausanneInterrogé par Caroline Chabir, il explique que pour autant la démocratie n’est pas en péril.

(CC-SB)








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