2016-01-14 12:42:00

Pape François : la foi est un don à demander à Dieu


(RV) La foi gagne toujours, parce qu’elle transforme en victoire aussi la défaite, mais elle n’est n’est pas une chose magique, elle est un rapport personnel avec Dieu qui ne s’apprend pas sur les livres. Elle est en effet un don de Dieu, un don à demander ; voilà les points d’insistance du Pape François lors de son homélie de ce jeudi matin, 14 janvier 2016, à la maison Sainte-Marthe.

La première lecture, tirée du Livre de Samuel, raconte la défaite du Peuple de Dieu face aux Philistins : «La tragédie fut très grande», le peuple perd tout, «même la dignité». «Qu’est-ce qui a mené à cette défaite ?», s’est demandé le Pape. Le peuple «s’était lentement éloigné du Seigneur, il vivait dans la mondanité, aussi avec les idoles qu’il avait». Ils se rendaient au sanctuaire de Silo, «mais comme si c’était une habitude culturelle : ils avaient perdu le rapport filial avec Dieu, ils n’adoraient pas Dieu ! Et le Seigneur les a laissés seuls.»

Le peuple avait utilisé l’Arche d’Alliance pour gagner la bataille, mais comme si c’était une chose «un peu "magique"». «Dans l’Arche, a souligné le Pape, il y avait la Loi, la Loi qu’ils n’observaient pas et vis-à-vis de laquelle ils s’étaient éloignés.» Il n’y avait plus «un rapport personnel avec le Seigneur, ils avaient oublié le Dieu qui les avait sauvés ». Et ils ont été défaits, avec 30 000 Israélites tués, l’Arche de Dieu a été prise par les Philistins, et les deux fils d’Élie, «ces prêtres délinquants qui abusaient des gens dans le Sanctuaire de Silo», sont morts. «Une défaite totale», a affirmé le Pape. «Un peuple qui s’éloigne de Dieu finit comme ça.» Il a un sanctuaire, mais le cœur n’est pas avec Dieu, il ne sait pas adorer Dieu : «Tu crois en Dieu, mais en un Dieu un peu nébuleux, lointaine, qui n’entre pas dans ton cœur, et tu n’obéis pas à ses commandements. Cela, c’est la défaite !»

L’Évangile du jour, au contraire, nous parle d’une victoire. «Dans ce temps est venu vers Jésus un lépreux qui le suppliait à genou, justement dans un geste d’adoration, et lui disait : "Si tu le veux, tu peux me purifier". Il met le Seigneur au défi en disant : "Je suis un homme défait dans la vie – le lépreux était un homme défait, parce qu’il ne pouvait pas faire une vie commune, il était toujours écarté, mis à part – mais tu peux transformer cette défaite en victoire". C’est-à-dire : "Si tu le veux, tu peux me purifier". Devant cela, Jésus a été pris de compassion, il a tendu la main, il l’a touchée et lui a dit : "Je le veux ! Sois purifié !" Cet homme avait quelque chose qui le poussait à aller vers Jésus et à lui lancer ce défi. Il avait la foi !»

L’Apôtre Jean dit que la victoire sur le monde est notre foi. «Notre foi l’emporte toujours ! La foi est victoire. La foi. Comme cet homme : Si tu le veux, tu peux le faire. Les hommes défaits de la première lecture priaient Dieu, portaient l’Arche, mais ils n’avaient pas la foi, ils l’avaient oubliée. Celui-ci avait foi et quand on demande avec foi, Jésus lui-même nous a dit que les montagnes se déplacent. Nous sommes capables de déplacer une montagne d’une partie vers l’autre. La foi est capable de cela. Jésus lui-même nous a dit : "Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera donné, Demandez et l’on vous donnera, frappez à la porte et et l’on vous ouvrira." Mais avec le foi. C’est cela, notre victoire.»

Le Pape François a conclu l’homélie avec cette prière : «demandons au Seigneur que notre prière ait toujours cette racine de la foi, née de la foi en Lui. La grâce de la foi : c’est un don, la foi. Cela ne s’apprend pas dans les livres. C’est un don que te donne le Seigneur, mais demande-lui : donne-moi la foi ! Je crois Seigneur, aide mon peu de foi. La prière avec la foi… et on est guéri. Demandons au Seigneur la grâce de prier avec foi, d’être sûrs que toute chose que nous Lui demandons nous sera donnée, avec cette sécurité que nous donne la foi. C’est cela, notre victoire : notre foi !»

(CV)

 








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