2015-12-30 15:53:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 3 janvier 2016


(RV) Voici l'homélie préparée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 3 janvier 2016, deuxième dimanche après Noël. Selon le calendrier liturgique romain, l'Évangile du jour est le prologue de Saint Jean, chapitre 1, versets 1-18.

(ndlr : Radio Vatican en français suit le calendrier romain, mais l'Épiphanie, fêtée à Rome le 6 janvier, est fêtée de façon anticipée ce dimanche 3 janvier dans certains pays. C'est notamment le cas en France, où le texte lu ce dimanche dans les paroisses sera tiré de l'Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 1, versets 1-12).

L’Évangile de ce jour est le prologue de saint Jean. Ce récit nous permet de continuer notre méditation sur le mystère de l’Emmanuel : Dieu avec nous.

«Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu» (Jn 1,1). Jésus est en communion avec son Père, dans les Cieux. Puis vient un événement que les hommes ne pouvaient pas imaginer : «Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous» (Jn 1,14). Cette volonté du Père d’envoyer Jésus parmi les hommes nous révèle le désir de Dieu de se faire connaître par sa création. Y avait-il un moyen plus adéquat que celui de devenir lui-même homme ? Pour s’adresser aux hommes, Dieu s’est fait homme. Nous avons parfois des doutes. Dieu s’intéresse-t-il à notre prière ? Dieu nous entend-il ? La réponse est oui : le Bon Dieu écoute chacune de nos prières. Il est attentif à ce que nous vivons. C’est pourquoi il a envoyé son Fils, Jésus, parmi nous. Il s’est fait l’un de nous afin que nous puissions le reconnaître, lui parler et l’écouter.

Du Fils de Dieu, il est dit qu’il est le Verbe. Cela signifie que Dieu parle le langage des hommes. Nous touchons là l’importance de la parole. Dans le récit de la création, Dieu crée par la parole : Dieu dit, et cela fut. Cette parole créatrice continue d’œuvrer dans notre monde. Elle n’est pas seulement à l’origine. Durant le temps où Jésus vivait sur terre, les hommes pouvaient écouter cette parole en rencontrant Jésus. Aujourd’hui, nous pouvons l’entendre encore de multiples manières. Tout d’abord, bien sûr, dans la Bible. La Bible est la parole de Dieu adressée aux hommes et mise par écrit. Il nous suffit de lire la Bible pour entendre Dieu nous parler. Le Seigneur nous parle aussi directement, au plus intime de notre cœur, dans la prière. Il nous parle encore dans la liturgie, ainsi que par nos frères et sœurs qui se laissent guider par l’Esprit Saint. La fête de Noël nous révèle donc la volonté de Dieu : s’adresser aux hommes afin qu’ils le reconnaissent.

Le grand mystère de Noël, ce n’est pas seulement Dieu fait homme, mais c’est aussi Dieu, petit enfant, né de la Vierge Marie. Dieu se fait fragile, dépendant de sa mère et de Joseph qui prennent soin de lui. En cela, Dieu révèle sa Miséricorde. L’Incarnation est, en un sens, une annonce du lavement des pieds. La royauté de Jésus n’est pas celle de ce monde. Jésus n’est pas à la tête d’un empire terrestre qui terrifierait ses ennemis. Jésus est un enfant, pauvre et sans défense, à la merci des hommes. En effet, Marie et Joseph doivent fuir en Egypte car Hérode en veut à la vie de Jésus. Ce mystère nous invite à repenser notre relation à Dieu. Avons-nous peur de Lui ? Ou pouvons-nous Le prendre dans nos bras comme nous prendrions un enfant ? Le temps liturgique de Noël résonne comme une invitation à nous rapprocher de Dieu, à laisser tomber nos défenses, nos colères, peut-être, face aux événements douloureux que nous pouvons traverser et dont nous tenons, parfois, Dieu pour responsable.

«Après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ» (Jn 1,17). Nous sommes dans le temps de la grâce. Le Seigneur se fait tout-petit et il nous parle. En ce jour, nous pouvons faire silence au plus profond de notre cœur, reconnaître sa voix et l’écouter. 

(CV-PM)








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