Au niveau mondial, 22 agents pastoraux ont été tués en 2015

(RV) C’est un bien triste record pour l’année 2015 : elle a été marquée par une recrudescence inouïe du nombre des agents de la pastorale tués dans le monde. L’agence Fides de la Congrégation vaticane pour l’Evangélisation des peuples n’hésite pas à parler de persécution globalisée. Tous les continents sont touchés. L'’Amérique arrive une nouvelle fois largement en première position, essentiellement pour des crimes liées à la criminalité. En ce qui concerne l’Europe, deux prêtres ont été tués en Espagne.

Blandine Hugonnet précise les principales données de ce recensement.

Au total 22 agents pastoraux sont morts de mort violente en 2015 : 13 prêtres, 4 religieuses et 5 laïcs, la plupart victimes de criminels de droit commun, dans des contextes de violence, marqués par la dégradation morale et la pauvreté économique et culturelle. Ils offraient leur témoignage au quotidien, en administrant les sacrements, en aidant les laissés-pour-compte, en accueillant les orphelins et les toxicomanes, en se consacrant à des projets de développement. Certains ont été tués par ceux-là mêmes qu’ils assistaient.

Depuis l’an 2000, 396 agents pastoraux dont cinq évêques ont été tués dans le monde. Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg, souligne Fides, puisque les simples fidèles sont tombés en raison de leur foi en Jésus Christ sont encore plus nombreux, victimes de l’État islamique, de Boko Haram ou d’autres groupes extrémistes ; sans compter les risques encourus par les musulmans convertis au christianisme. C’est un fait : le nombre des chrétiens menacés et discriminés a explosé, particulièrement dans des pays à majorité musulmane, mais aussi en Inde.

Dans plusieurs pays, il faut être héroïque pour se dire chrétien. Cela fait des années que les organisations militantes crient dans le désert sans parvenir à mobiliser l’attention des ONG ou de la presse internationale. Mais les temps ont changé et les consciences se réveillent notamment face à la progression de l’islamisme radical et au risque d’un véritable génocide culturel. La popularité exceptionnelle du Pape François a également contribué à sensibiliser les opinions publiques.

(CV-RF avec Fides)