2015-12-21 12:37:00

Mgr Tomasi demande à l'Onu une action pour la paix au Burundi


(RV) «Nous devons agir tout de suite pour reconstruire la paix au Burundi». Mgr Silvano Maria Tomasi, l'observateur permanent du Saint-Siège auprès des agences de l’Onu à Genève a exprimé l'inquiétude du Saint-Siège lors de la session spéciale du Conseil des droits humains des Nations Unies dédiée au Burundi, le 17 décembre 2015. Le pays est en crise depuis avril 2015, après l'annonce de la candidature suivie de la réélection contestée à un troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza. Des centaines de personnes ont perdu la vie et certains évoquent des risques de génocide. L'Union africaine a ainsi décidé du déploiement d'une mission de maintien de la paix au Burundi, ce qui a été vivement critiqué ce lundi 21 décembre par les deux chambres du Parlement burundais, réunies en Congrès extraordinaire.

La poursuite pour le bien commun, un objectif primaire

Dans son intervention, Mgr Tomasi a regretté que «l’exercice des droits humains dans le pays» ne soit pas respecté. Il souhaite que le Conseil de l’Onu puisse «agir immédiatement pour mettre en acte les efforts internationaux qui garantissent la fin de la violence effrénée et préviennent le trafic d’armes». Il demande également «des actions efficaces, objectives, ouvertes et transparentes en faveur de la réconciliation, du dialogue et de la construction pour la paix, ainsi qu’une médiation impartiale dans ce conflit pour rétablir le processus démocratique en incluant tous les secteurs de la population». «Il sera nécessaire, souligne l’observateur permanent du Saint-Siège, d’établir les conditions qui permettront d’instaurer la sécurité et le retour spontané des réfugiés burundais dans leur patrie

À la fin de sa déclaration, le prélat rappelle ce qui a été dit par le Pape François en Afrique et en particulier dans son discours du 25 novembre dernier aux autorités kenyanes: «Dans le but de construire un ordre démocratique solide, de renforcer la cohésion et l’intégration, la tolérance et le respect des autres, la poursuite pour le bien commun doit être un objectif primaire. L’expérience prouve que la violence, le conflit et le terrorisme s’alimentent avec la peur, le manque de confiance et le désespoir qui naissent de la pauvreté et de la frustration».

(CC-MD)








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