2015-12-20 15:19:00

Appel des Églises à promouvoir la réconciliation au Burundi


(RV) Le Conseil œcuménique des Églises et la Conférence des Églises de toute l’Afrique unissent leur voix pour promouvoir la réconciliation au Burundi. Ce pays est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Cette candidature, contraire à la constitution et aux accords d’Arusha ayant permis la fin de la guerre civile, a été vivement contestée par les adversaires du chef de l’Etat. La mise en échec d’un coup d’Etat militaire, la répression brutale des manifestations et la réélection de Pierre Nkurunziza en juillet n’ont pas empêché l’intensification des affrontements, désormais armés.

Les Églises chrétiennes sont préoccupées par ce climat de tension extrême et déplorent les violences brutales, les attaques ciblées et la répression. Dans un appel conjoint, les deux instances demandent à la communauté internationale d’accélérer et de renforcer la mise en place de mesures adéquates pour résoudre la crise. Le Burundi a besoin, selon elles, de dirigeants responsables qui ne tolèrent aucune complicité dans les tueries et autres formes de violence qui déchirent le pays.

Le gouvernement doit faire preuve de cohérence

Le Conseil œcuménique des Églises et la Conférence des Églises de toute l’Afrique s’adressent directement au chef de l’Etat pour l’exhorter à se montrer cohérent avec la foi chrétienne qu’il affiche, à agir avec charité chrétienne et compassion, à mettre fin aux assassinats et aux disparitions forcées, à entamer un dialogue inclusif et authentique entre les burundais. Les Eglises locales sont elles aussi invitées à trouver la force de travailler ensemble pour la paix et contre les divisions et à devenir des points de référence sur la voie de la justice et de la réconciliation pour cette nation blessée.

Lors de son récent voyage en Afrique, le Pape François avait lancé lui aussi un appel en faveur de la paix au Burundi. Mais les tentatives de sortie de crise semblent dans l’impasse. Ce dimanche, Bujumbura a annoncé qu’il n’autoriserait pas le déploiement sur son sol d’une mission militaire forte de 5000 hommes décidé vendredi par l’Union africaine. Un porte-parole de la présidence a prévenu que celle-ci serait considérée comme une force d’invasion et d’occupation.

(HD-RF)








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