2015-12-17 14:03:00

Anniversaire du Pape François : les vœux de deux cardinaux


(RV) Entretiens - Ce 17 décembre parviennent au Pape des vœux du monde entier à l’occasion de son 79e anniversaire.

Christiane Murray, de la rédaction brésilienne, a recueilli le témoignage d’un grand ami du Pape François, le cardinal brésilien Claudio Hummes, qui l’avait accompagné sur la loggia de la basilique Saint-Pierre au soir de son élection.

«Je voudrais faire mes compliments, mes vœux cordiaux et amicaux au Pape François, à notre Saint-Père, que nous tous aimons tellement, et lui dire aussi que nous tous prions toujours pour lui et le confions de tout cœur à Dieu ces prières, que lui nous demande souvent. Que Dieu lui donne toujours de la joie, du bonheur, de la sérénité dans ce ministère si important, et à la fois, aussi tellement difficile. Qu’il ait toute cette tendresse pour cet anniversaire, une tendresse spéciale, dont lui-même nous parle toujours, celle que Dieu manifeste à nous tous.

Qu’est-ce que nous pouvons lui souhaiter comme objectif ?

Nous lui souhaitons un long pontificat, prolongé. L’Église a besoin de ce pontificat, l’Église a besoin de ce projet qu’il manifeste et qui a mis en marche. Alors, qu’il aie un pontificat prolongé et que Dieu l’encourage toujours dans ce travail.»

Interrogé par Sergio Centofanti, de la rédaction italienne de Radio Vatican, un autre ami du Pape François, le cardinal espagnol Santos Abril y Castello, archiprêtre de la basilique Sainte-Marie Majeure, a lui aussi adressé ses vœux au Pape François.

«C’est une grande joie, celle de pouvoir exprimer au Saint-Père le plus chaleureux souhait de bon anniversaire et nous ajoutons aussi la prière fervente au Seigneur pour qu’il l’aide dans son rôle si délicat et important pour l’Église. Vous voyons qu’il est en train de le déployer avec un très grand dévouement, total, absolu, et donc nous l’accompagnons avec la prière, avec l’affection et avec le souhait que le Seigneur et que la Madonne, à laquelle il est tellement dévot, puisse l’aider à continuer à déployer cette tâche de la manière à laquelle il l’a développée jusqu’à maintenant.

Le Pape est venu tant de fois à la basilique Sainte-Marie Majeure, pour vénérer la Madonne…

Oui, il est très, très dévot à l’icône « Salus Populi Romani », et il l’était déjà avant de devenir Pape. Je me souviens que quand j’étais nonce en Argentine, après les visites à Rome qu’il faisait de temps en temps, il me disait toujours qu’il venait faire une petite visite pour saluer la Madonne et pour lui confier aussi ses intentions pour les gens dans le besoin de l’Église, et pour pouvoir développer sa mission de meilleure manière. En tant que Pape, il est venu 28 fois : ceci est une démonstration de son amour, de sa dévotion. Il le fait toujours quand il entreprend un voyage à l’étranger et ensuite aussi quand il revient, il vient toujours pour saluer : comme lui me dit tant de fois, « je ne pouvais pas faire moins que de venir saluer la Dame ».

Comme vous l’aviez dit, le Pape est en train de développer une action très forte, très particulière pour l’Église. Quels sont les points principaux de son action, de son ministère ?

Évidemment, c’est un ministère très, très riche, qui a tellement d’aspects divers à prendre en considération. Je crois qu’est très important, avant tout, son rôle de continuateur de la mission de Pierre dans l’Église et comme évêque de Rome : il parle souvent de son rôle comme évêque de l’Église de Rome. Comme Pape, guide de l’Église, je crois qu’il est en train de donner à l’Église un exemple de dévouement absolu, complet, extraordinaire, d’un amour à cette Église, de telle manière que cela le porte à n’économiser ni forces, ni énergie, ni risques -parce qu’il sait que parfois il s’expose à des risques-, et il est en train de le faire justement avec un dévouement absolu. Et je crois que ce qui est en train d’impressionner beaucoup le monde est la manière comme il sait développer sa mission : avec une grande délicatesse, avec une grande confiance dans le Seigneur, et en même temps avec cette simplicité avec laquelle il sait se rapprocher de tous. Il prêche beaucoup la miséricorde : mais je crois qu’il est en train de démontrer, avec son action, que cette miséricorde est une norme, pour lui, envers tous : envers ceux qui lui sont proches et envers l’Église universelle.

Il le dit lui-même : « c’est le temps de la miséricorde ».

Oui. C’est une caractéristique qu’il a voulu imprimer à son pontificat et c’est donc juste qu’il ait aussi voulu penser à cette Année Sainte de la Miséricorde que, comme il l’a dit à de nombreuses occasions, il veut qu’elle s’étende vraiment à toute l’Église, dans toutes les diverses parties du monde : ce n’est pas seulement à Rome, c’est une Année Sainte de Miséricorde pour tout le monde. Et donc il a voulu ouvrir l’Année Sainte de cette façon particulière, unique je crois jusqu’à présent, avec l’ouverture de la Porte Sainte non pas à Rome, mais aussi à l’extérieur, dans un pays africain qui est en train de souffrir beaucoup. Il a voulu l’ouvrir pour dire que l’Année de la Miséricorde n’est pas seulement pour une partie du monde, mais qu’elle doit arriver à tous, absolument à tous, de tous les divers continents, parce que nous tous, êtres humains nous en avons tellement besoin de miséricorde.

Un aspect très important, aussi, de ce pontificat et de l’action du Pape François, est la réforme de la Curie. Comment cela est-il perçu ?

Je crois qu’il y en a certains qui peut-être n’en ont pas compris toute la signification, le désir du Saint-Père de pouvoir réformer tout ce qui est possible, et cela, comme il ‘a dit lui-même à diverses reprises, n’est pas seulement son initiative, mais lors des réunions préparatoires de l’élection du nouveau Pape il a écouté les voix de nombreux cardinaux, indiquant l’opportunité de pouvoir réformer diverses choses, des modes d’agir etc., dans la Curie. Et il a recueilli ces suggestions et il a voulu les accomplir dans la vie réelle, dans la vie de chaque jour, dans la vie de l’Église. Il est naturel qu’il s’agisse de quelque chose qui ne peut pas se faire dans un temps bref, que c’est une chose qui demandera beaucoup plus de temps, et lui il est en train de la porter en avant peu à peu, mais de manière décisive et claire.

Quel est votre souhait pour le pontificat, pour l’action du Pape François ?

Le premier souhait est de lui souhaiter toute l’aide du Seigneur et l’aide de la Madonne, pour qu’il puisse accomplir tout ce qu’il veut faire pour réformer l’Église, pour qu’elle puisse à sa façon être une aide aussi à toute l’humanité, et  pour qu’avec cette aide il puisse continuer avec sérénité, avec tranquillité, et qu’il puisse se sentir content et joyeux. De nombreuses fois je l’ai entendu dire aussi : « je vais de l’avant, serein et décidé, pour continuer avec ces réformes la conduite de cette Église », en se donnant totalement pour le bien des autres et en étant un bon exemple pour nous qui suivons tout ce qu’il fait, et qui sommes aussi les destinataires de ses préoccupations, de ses soins, de son désir d’améliorer cette Église pour que l’Église puisse aussi améliorer notre monde d’aujourd’hui.

(CV)








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