2015-12-15 12:58:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 20 décembre


(RV) Voici le commentaire, préparé par le père Pascal Montavit, de l'Évangile de ce dimanche 20 décembre, quatrième dimanche de l'Avent :«D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?» (Lc 1, 39-45)

«En ce quatrième dimanche de l’Avent, nous méditons sur la Visitation d’Élisabeth par la Vierge Marie. Ce récit nous permet de découvrir un peu mieux Marie, ainsi que les trésors de grâces qui l’accompagnent.

Tout d’abord, il est dit que Marie se mit rapidement en route, nous montrant ainsi que le plan de Dieu nous pousse à agir parfois avec empressement. Marie est en fait envoyée en mission auprès de sa cousine, et elle le fait en partant en hâte. Lorsque le Seigneur nous appelle à œuvrer pour Lui, nous pouvons nous confier à Marie afin qu’elle nous apprenne à répondre promptement.

Ensuite, il est dit qu’elle entre dans la maison de Zacharie et salue Élisabeth. Cette salutation de Marie la remplit d’Esprit Saint et elle s’exclame : «Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni». (Lc 1,42). Ces paroles, nous les retrouvons dans les Ave Maria que nous récitons par le chapelet. A la lumière de l’Évangile d’aujourd’hui, nous pouvons remarquer que notre prière à Marie, notre «Je vous salue Marie», est en fait une réponse à une première salutation, celle de Marie, qui s’adresse à nous. En ce sens, nous pouvons dire que chaque chapelet est une réponse à Marie qui nous a salués en premier.

Un autre enseignement important de ce récit vient de l’effet de la salutation de Marie sur Élisabeth. Élisabeth, remplie de l’Esprit Saint, reconnaît que Marie porte en elle le Sauveur que le monde attend. Élisabeth vit à la fois une guérison de l’âme et une véritable conversion. En effet, il est dit qu’Élisabeth se tenait cachée jusqu’à la venue de Marie. Elle rendait grâce à Dieu pour l’enfant qu’elle portait, mais n’osait pas encore se montrer. Dans sa culture, l’opprobre, qui l’avait accompagnée tout au long de sa vie du fait de sa stérilité, continuait à peser sur elle. Il fallait la visite de Marie, portant en elle Jésus, pour qu’elle soit guérie. Chacun d’entre nous, nous pouvons porter des blessures liées à certains événements douloureux de notre vie. En ce jour, demandons à Marie de nous visiter afin que, comme Élisabeth, nous puissions recevoir la guérison.

Mais Élisabeth ne vit pas seulement une guérison de l’âme. Ses yeux et son cœur découvrent la présence de Jésus dans le sein de Marie. Elle s’exclame : «Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?» (Lc 1,43). En d’autres termes, la présence de Marie révèle la présence de Jésus. Parfois, certains peuvent être mal à l’aise avec la prière à Marie, car ce serait comme "enlever" une prière à Jésus. Mais tel n’est pas le cas. Toutes les prières s’adressent finalement à Jésus car Lui seul est Dieu. Mais nous pouvons passer par Marie, Médiatrice de toutes grâces, afin de nous soutenir dans notre intercession. En aucun cas, Marie ne peut être un obstacle dans notre chemin vers Jésus, car Marie, finalement, s’efface devant Dieu.

En ce jour, nous pouvons nous tourner vers Marie, lui remettre avec une grande confiance, toutes nos intentions. Nous pouvons nous présenter devant elle avec nos blessures, nos angoisses, nos doutes, et prier le chapelet. Au cours de ce chapelet, la salutation de Marie aura le même effet qu’elle a eu pour Elisabeth. Nous recevrons alors les grâces de guérison et de conversion que le Seigneur a en attente pour nous.» 

(CC)








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