2015-12-12 15:56:00

Méditation pour le troisième dimanche de l’Avent


Le Père jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation avec les lectures du troisième dimanche du Temps de l’Avent:

Chers Frères et Sœurs,       

Aujourd’hui, nous célébrons le troisième dimanche de l’Avent. A lire les textes proposés à notre méditation en ce dimanche, on comprend que ce troisième dimanche soit connu comme le « dimanche de la joie ! », le dimanche de « Gaudete ! ».

En effet, les deux premières lectures de ce jour, ainsi que le chant du cantique, nous appellent à la joie : « pousse des cri de joie », nous dit le prophète Sophonie dans la première lecture ; « soyez toujours dans la joie ! », nous répète, comme en écho, l’apôtre Paul dans son épître aux Philippiens ; et le refrain du cantique d’entonner : « Jubile, crie de joie fille de Sion ! ».

Cet appel à la joie nous donne la vraie mesure de ce temps de l’Avent : notre attente est joyeuse, car elle nous annonce la libération, le salut. Nous sommes donc appelés à vivre notre marche vers Noël dans la joie d’une grande espérance.

En cette année jubilaire de la miséricorde, cette joie nous parait plus concrète ; car ce qui se révélera dans la crèche la nuit de Noël, c’est « le visage même de la miséricorde du Père pour nous ! ». Jésus vient nous révéler combien le Père nous aime ; et combien son cœur est plein de tendresse et de pardon pour nous. Oui, comme nous le dit le Pape François, nous avons besoin de contempler ce mystère de la miséricorde divine : elle est la source de notre joie, de notre sérénité, de notre paix !

C’est dans l’assurance de la miséricorde du Père qu’il nous faut lire la belle page de l’évangile de ce dimanche. En effet, la découverte de l’amour immense de Dieu ne peut nous laisser indifférents. Devant un tel amour, la question qui monte spontanément de nos cœurs est celle-ci : « que devons-nous faire pour répondre à un tel amour ? ».

Il est frappant de voir comment, dans l’évangile qui nous est proposé aujourd’hui, chacun, suite à l’interpellation de Jean le baptiste, se pose la question de ce qu’il doit faire concrètement : la foule, les publicains, les soldats ! Et chacun reçoit une réponse propre et concrète, différente de celle des autres ; chacun est mis devant son propre cas.

A nous aussi, aujourd’hui, de nous poser la question de ce qu’il faut faire de manière concrète. A chacun de se laisser interpeller par la miséricorde qui se révèle dans le Christ. Car, souvent, notre foi, notre vie chrétienne prend une saveur insipide et s’accommode des habitudes du monde : nous ne nous distinguons plus de ceux qui ne connaissent pas Dieu.

Voilà pourquoi, en ce dimanche, il nous faut nous rappeler que l’Avent est aussi – et surtout – un temps de conversion, un temps où nous sommes appelés à faire la vérité dans nos vies ; c’est un temps de renouvellement et de repositionnement devant le Seigneur qui vient pour nous sauver.

De cette manière, la révélation du visage miséricordieux du Père renouvellera nos cœurs pour que nous devenions, nous-mêmes, signe de la miséricorde divine pour notre monde qui vit tant dans la peur et l’inquiétude. Ainsi notre joie, la joie de nous savoir aimés de Dieu d’un amour plein de tendresse et de miséricorde, se répandra tout autour de nous pour devenir la joie du monde entier.

Ouvrons donc toutes grandes les portes de la miséricorde divine pour le monde ; ouvrons les portes de nos cœurs à la manifestation de l’Amour du Père !

Amen !








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