2015-12-02 12:49:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 6 décembre


(RV) Voici le commentaire, par le père Pascal Montavit, de l'Évangile de ce dimanche 6 décembre, deuxième dimanche de l'Avent. L'Évangile proposé est tiré de saint Luc, chapitre 3, versets 1-6 : «Tout être vivant verra le salut de Dieu».

En ce deuxième dimanche de l’Avent, nous méditons sur la figure et la mission de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Le récit de sa vocation particulière nous rejoint et nous interpelle dans notre propre vie de chrétien.

Tout d’abord, il est dit : «la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, fils de Zacharie» (Lc 3,2). Ce qui initie toute mission pour le Royaume des Cieux, c’est une parole de Dieu qui est adressée à l’homme. Personne ne se confie à soi-même une mission. Et si cela devait être le cas, alors cette œuvre demeurerait une œuvre humaine, aussi bonne puisse-t-elle être. La première étape pour se mettre au service du Christ est donc d’écouter ce que le Seigneur a à nous dire. Pour cela, il est précisé que Jean était dans le désert. Bien sûr, Dieu est parfaitement libre de s’adresser à tout homme, en tout temps et en tout lieu. Mais il est évident que l’homme, pour entendre Dieu lui parler, doit se mettre dans des conditions favorables. Se rendre au désert, c’est savoir se couper des sollicitations quotidiennes afin de se tenir debout devant Dieu et de prêter l’oreille à sa parole. Lorsque nous entrons en prière, généralement, nous commençons par parler au Seigneur, par lui confier toutes nos intentions. C’est bien, mais cela n’est qu’une étape. Il faut ensuite faire silence dans son cœur et laisser Dieu nous parler au plus intime de nous-mêmes.

Ensuite, il est dit que Jean-Baptiste «proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés» (Lc 3,3). La mission de Jean-Baptiste est de témoigner de la Miséricorde de Dieu. Il doit amener la foule qui l’écoute à prendre conscience de ses fautes, les reconnaître et les plonger dans le Cœur  de Dieu. Nous avons parfois l’image d’un Jean-Baptiste virulent, dénonçant les péchés des uns et des autres, et mettant en garde contre la colère divine. Il est vrai, qu’ailleurs, Jean-Baptiste dit : «Engeance de vipères, qui vous a suggéré d’échapper à la colère prochaine ?» (Mt 3,7). Mais n’oublions pas que prendre conscience de ses fautes est le chemin qui doit mener à l’expérience de la Miséricorde de Dieu, et donc à son Amour infini. Bien sûr, l’homme peut choisir, par orgueil, de s’enfermer dans son péché. C’est le mystère de la liberté de l’homme. Mais la mission de Jean-Baptiste est, en quelque sorte, de révéler l’homme à lui-même, de lui montrer qu’il est pécheur, et que, s’il le veut, il peut devenir un pécheur pardonné.

Enfin, Jean-Baptiste cite le prophète Isaïe : «… les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies ; et tout homme verra le salut de Dieu» (Lc 3,5-6 // Is 40,4-5). Cette parole d’Isaïe a commencé à s’accomplir avec la venue de Jean-Baptiste et continue de se réaliser aujourd’hui. Tous les hommes, de notre temps, n’ont pas encore fait l’expérience d’un Dieu vivant à qui ils peuvent s’adresser au quotidien. Telle est notre mission, à nous chrétiens : proclamer la Miséricorde de Dieu afin de permettre à tous d’expérimenter son Amour et de se laisser transformer par Lui.

En ce jour, nous pouvons prier, prendre le temps de nous mettre à l’écoute de Dieu, afin d’être renouvelés dans notre vocation de baptisés, une vocation qui fait de nous des témoins du désir de Dieu de se révéler à toute chair.








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