Devant l'Onu à Nairobi, le Pape a appelé à un «accord global» sur le climat

(RV) Le Pape François s'est rendu jeudi 26 novembre à l'Office des Nations Unies à Nairobi. Il s'agissait de sa troisième intervention dans une instance onusienne, après son discours au siège de la FAO à Rome, le 20 novembre 2014, et sa visite au siège de l'Onu à New York, le 25 septembre 2015.

Antoine-Marie Izoard, directeur de l'Agence I.MEDIA, revient pour Radio Vatican sur ce nouveau discours du Pape François axé sur la préservation de l'écologie et la lutte contre la pauvreté.

Dans la grande salle du quartier général des Nations unies à Nairobi, l’ambiance était moins formelle et plus chaleureuse qu’au siège new-yorkais, lors de la visite du pape François, en septembre dernier. Mais les mots du pape étaient tout aussi forts et teintés d’urgence.

A quelques jours à peine de l’ouverture à Paris du sommet mondial sur le climat, le pape François a ainsi clairement fait part de sa préoccupation, jugeant qu’il serait «catastrophique» que la COP21 se termine sans «accord global» sur le réchauffement climatique. Il a appelé de ses vœux un accord réellement «transformateur», une vraie prise de conscience pour la réalisation de trois objectifs : l’allègement de l’impact du changement climatique, la lutte contre la pauvreté et le respect de la dignité humaine. Car une fois encore, pour le pape, tout est lié : on ne peut séparer l’environnement de la justice sociale.

Le pape qui a aussi évoqué une autre rencontre : Nairobi accueillera en effet d’ici peu la 10ème Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce et le pape François a déploré que le système commercial international ne soit toujours pas «équitable et totalement au service de la lutte contre la pauvreté». Il a enfin dénoncé des «trafics illégaux» en Afrique qui alimentent la pauvreté, l’instabilité politique, le crime organisé ou encore le terrorisme… et il a nommé ces trafics : le commerce illégal de diamants et de pierres précieuses, celui des métaux rares, ou encore le trafic d’ivoire avec le massacre des éléphants.

A Nairobi, Antoine-Marie Izoard pour Radio Vatican.

(CV-AMI)