La Libye risque «d'être la prochaine urgence»

(RV) Entretien - La présence de Daesh en Libye inquiète la communauté internationale. «Il sera fondamental pour tous de donner priorité absolue à la Libye qui risque d'être la prochaine urgence», a estimé Matteo Renzi, le président du Conseil italien, lors d'une rencontre avec François Hollande à l'Élysée jeudi 26 novembre 2015. Matteo Renzi a assuré de son soutien à la France dans la lutte contre Daesh. Le président français a appelé à la création d'une "grande coalition" pour "détruire" l'État islamique, qui est également présente sur le sol libyen.

La Tunisie a fermé ses frontières avec la Libye pour deux semaines. L’annonce a été faite le mercredi 25 novembre 2015 au lendemain de l’attentat qui a visé un bus de la garde présidentielle en plein cœur de la capitale Tunis. La surveillance sur les frontières maritimes et dans les aéroports a également été renforcée. L’attentat a été revendiqué par l’organisation État islamique.

La Libye, toujours divisée politiquement entre deux gouvernements, et qui depuis la chute de Mouammar Kadhafi a laissé la place au règne des milices et à l’implantation des djihadistes. Le pays inquiète la communauté internationale et l’Europe en particulier. "S'’il n’y a pas d’accord intra-libyien, ce sera la victoire de Daesh" déclarait dimanche 22 novembre 2015 Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense. Retour sur la genèse de Daesh en Libye avec Hasni Abidi, directeur du Cermam, le Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève. Il est interrogé par Olivier Bonnel.

(BH-OB)