2015-11-23 06:52:00

A Bangui, les musulmans de l'ex-Séléka accueilleront François


(RV) Les musulmans sont favorables à la venue du Pape François en Centrafrique ; ils se réjouissent surtout que le Saint-Père se rende à la grande Mosquée de Bangui. Dans une déclaration publiée mercredi 18 novembre 2015, le FPRC-Coalition-Séléka, composé majoritairement de musulmans, affirme que la visite papale est une occasion que doit saisir le peuple centrafricain pour ramener la paix, la cohésion sociale, l’amour et le pardon. Le groupe se dit convaincu de la nécessité d’encourager le dialogue, de mettre un terme au détournement des fonds publics, et d’œuvrer pour la mise en place d’institutions consensuelles. Il se prononce également en faveur d’élections libres et crédibles. Mais surtout, il invite les Centrafricains et en particulier les musulmans à venir massivement accueillir le Saint-Père, qu’il qualifie d’homme de paix et d’ouverture d’esprit. Il s’agit aussi pour eux de montrer que les problèmes du pays ne sont pas d’ordre confessionnel, mais qu’ils sont dus à la mauvaise gouvernance et à l’exclusion. 

Le Pape François arrivera à Bangui dimanche 29 novembre 2015 et passera la nuit dans un pays où la situation sécuritaire reste toujours précaire. Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, FPRC-Coalition-Séléka, se dit disposé à apporter sa modeste contribution en matière de sécurité et d’accueil si nécessaire, lors de cette visite pontificale.

Le renversement en mars 2013 du président Bozizé par la rébellion Séléka, majoritairement musulmane, et les représailles menées par les miliciens anti-balaka, majoritairement chrétiens, a plongé l’ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries intercommunautaires, des pillages et des violences en tous genres.

Communiqué des Conférences épiscopales d'Afrique de l'Est

Le président de l’Amecea, association des Conférences épiscopales d’Afrique de l’Est a salué dans un message la venue du Pape François en Afrique. Cette association a son siège à Nairobi, première étape du voyage. Le cardinal Souraphiel, archevêque d’Addis Abeba énonce dans son message les maux qui affligent l’Afrique, la plaie des enfants soldats, les conflits, les migrations, le trafic des êtres humains. Mais il souligne aussi que les Africains défendent la vie et la famille, ils respectent les personnes âgées, ils ont le sens de l’accueil et ils aiment la nature. Il faut selon lui mettre en valeur ces qualités et rejeter certains héritages négatifs.








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