2015-11-19 17:14:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 22 novembre


(RV) Voici le commentaire, par le père Pascal Montavit, de l'Évangile de ce dimanche 22 novembre, fête du Christ, Roi de l'univers. Pour ce dernier dimanche de l'année liturgique, l'Évangile proposé est tiré de Jean 18, 33b-37 : «C'est toi-même qui dis que je suis roi.»

Nous célébrons aujourd’hui le Christ, Roi de l’univers. L’Évangile de ce jour nous invite à méditer sur le dialogue entre Jésus et Pilate au cours de la Passion. Cette discussion nous permet de mieux comprendre le sens de la royauté de Jésus.

Pilate demande à Jésus s’il est roi. Le Seigneur lui répond : «Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d’autres te l’ont dit ?» (Jn 18,34). Bien sûr, Jésus sait que Pilate lui pose cette question parce que cela lui a été rapporté par ses opposants dans le judaïsme. Mais Jésus ne fait pas de distinction entre juif et non-juif. Tout homme est appelé à se prononcer personnellement sur Jésus. Est-il le Messie qu’il faut suivre ou non ? Le fait que Jésus pose cette question à Pilate et lui demande de se prononcer lui-même met en relief l’influence qui peut s’exercer sur nous, et parfois même nous manipuler sans que nous en ayons conscience. Dans notre société, dans notre entourage, nous pouvons entendre beaucoup d’opinions contraires. Nous pouvons nous dire que la majorité a sans doute raison ou peut-être que c’est la minorité incomprise qui a raison. Mais il n’est pas question, à ce propos, de majorité ou de minorité. Il s’agit de s’interroger honnêtement, au plus profond de son être. Qui est Jésus ? Est-il le Roi de l’univers ? Est-il roi dans ma vie ? Est-ce que je le reconnais comme Fils de Dieu ? Et si oui, quelle place je lui donne ?

Au lieu de répondre directement à la question de Pilate – à savoir s’il est roi – Jésus dit : «Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs» (Jn 18,36). D’une part, Jésus affirme qu’il est bien roi, puisqu’il parle de sa royauté. Mais d’autre part, il montre que sa royauté ne doit pas être comprise selon des critères humains. Jésus ne dit pas que sa royauté ne s’exerce pas dans ce monde, mais qu’elle ne vient pas de ce monde. C’est différent. Jésus est roi car il est Dieu. Il est donc le maître de toute chose. Il est Tout-Puissant. Toutefois, sa royauté ne correspond pas à celle qui est exercée par les rois de ce monde. Jésus ne recherche pas l’honneur et la puissance comme peuvent le faire les personnages importants. Au contraire, il se laisse arrêter, flageller et crucifier. Sa royauté à lui s’exprime en termes d’Amour et de Miséricorde. Jésus pourrait choisir d’anéantir les hommes qu’il a créés et qui le rejettent. Mais parce qu’il est roi de Miséricorde, il choisit de pardonner et d’attendre la conversion de ceux qu’il a créés libres de le renier.

Jésus dit encore : «Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité» (Jn 18,37). Voici un autre aspect de la royauté de Jésus : le message qu’il transmet. Jésus est roi car il nous révèle le mystère de l’Amour de Dieu qui envoie son Fils pour le Salut des hommes. Tant de faux discours circulent dans notre monde, incitant à la violence et à la vengeance. Le message de Jésus, Roi de l’univers est un message de miséricorde et d’accueil du pauvre.

La vrai royauté, celle de Dieu, est celle qui devrait inspirer tous les gouvernants de la terre. Mais tel n’est pas le cas. Nous pouvons prier en ce jour pour que Jésus règne tout d’abord dans notre cœur. Qu’il y mette sa paix, son amour et son pardon. Prions aussi pour que la royauté de Jésus inspire les États et ceux qui nous gouvernent. 

(CV-PM)








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