2015-11-16 13:31:00

Pour le Pape, la pensée unique pousse à vendre son identité chrétienne


(RV) La pensée unique, l’humanisme qui prend la place de Jésus, détruit l’identité chrétienne. Ne mettons pas aux enchères notre carte d’identité: il s’agit de l’exhortation lancée par le Pape François lors de la messe matinale dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, lundi 16 novembre 2015.

La première lecture du jour, tirée du premier livre des Martyrs d’Israël, raconte l’histoire d’une «racine perverse»: le roi Antiocos Épiphane avait imposé les usages païens en Israël, au «peuple élu», c’est-à-dire à «l’Église du moment». Le Souverain Pontife a commenté lundi «l’image de la racine qui est sous terre». La «phénoménologie de la racine» est la suivante: «elle ne se voit pas, elle ne semble pas faire de mal, mais ensuite elle croît et montre, fait voir, sa propre réalité». «C’est une racine raisonnable» qui avait poussé certains israélites à faire alliance avec les nations qui les entouraient, pour être protégés: «pourquoi tant de différences? “Parce que depuis que nous avons rompu avec elles, il nous est arrivé beaucoup de malheurs”», récite le livre des Martyrs d’Israël.

Le Saint-Père a expliqué cette lecture avec trois mots: «mondanité, apostasie, persécution». La mondanité, c’est faire ce que fait le monde. C’est dire: «mettons aux enchères notre carte d’identité, nous sommes tous pareils». Ainsi, beaucoup d’israélites «renièrent la foi et s’éloignèrent de l’Alliance sainte». Et ce «qui semblait si raisonnable devint la destruction».

Ensuite, le roi «prescrit à tous les habitants de son royaume de ne faire désormais qu’un seul peuple», poursuit la première lecture. Autrement dit, selon le Pape, «la pensée unique, la mondanité, que chacun abandonne ses propres coutumes». Tous les habitants encore se soumirent aux ordres du roi; ils acceptèrent son cultes; «offrirent des sacrifices aux idoles et profanèrent le sabbat». Autrement dit, «l’apostasie», selon François: «la mondanité te porte vers la pensée unique et vers l’apostasie». Enfin, les livres de la Loi avaient été brûlé. «Si quelqu’un se conformait à la Loi, le décret du roi le faisait mettre à mort». Voilà la «persécution» initiée par une «racine venimeuse», constate le Pape.

«Cela m’a toujours frappé, poursuit le Pontife, que le Seigneur, lors de la dernière Cène, lors d’une longue prière, pria pour l’unité des siens et demanda au Père qu’il les libérât de chaque esprit du monde, de chaque mondanité, car la mondanité détruit l’identité; la mondanité porte à la pensée unique». «Quelle est mon identité? Chrétienne ou mondaine?» C’est la question que le Pape nous invite à nous poser. Et de conclure: «la liturgie de ces derniers jours de l’année liturgique nous exhorte à faire attention à ces “racines venimeuse” qui éloignent du Seigneur». (AG)








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