2015-11-10 16:53:00

Messe à Florence : le Pape François rappelle «la joie d'aller à contre-courant»


(RV) Ce mardi 10 novembre 2015, en conclusion de sa visite à Florence, le Pape François a présidé la messe au stade Artemio-Franchi, stade de l'équipe de football de la Fiorentina, où plus de 50 000 personnes avaient pris place. Cette messe a été célébrée en présence de nombreux évêques et personnalités comme Agnese Renzi, la femme du président du Conseil italien Matteo Renzi, venue avec ses enfants pour représenter son mari, absent pour raison d'agenda surchargé.

Lors de son homélie, le Souverain Pontife a exhorté les fidèles à «rester en contact avec ce que vivent les gens , leurs joies et leurs peines, à l'image de Jésus».

Le compte rendu d'Olivier Bonnel

En commentant l’Évangile choisi pour cette eucharistie, tiré de Saint-Matthieu (16,13), le Pape a rappelé que Jésus posait deux questions. La première était : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »

Jésus lui-même a souhaité toujours communiquer avec ceux qu’il rencontrait. Cette proximité, François a tenu à la mettre en évidence : Dieu nous rejoint dans l’expérience de nos vies quotidiennes, le travail, la famille, les problèmes de santé, l’école.

« Maintenir un contact sain avec la réalité, avec ce que vivent les gens avec leurs larmes et leurs joies est le seul moyen de les aider, de les former, de communiquer avec eux » a expliqué le Pape. C’est en s’incarnant que Dieu a voulu nous parler. Aussi, a précisé le Saint-Père, les disciples de Jésus ne doivent jamais oublier d’où ils ont été choisis, ne jamais non plus tomber dans la tentation d’afficher des comportements déconnectés de la réalité. « S’il n’est pas proche des autres, le croyant s’isole et commence à juger » a insisté le Pape.

L’Église, à la suite du Christ vit au milieu des gens et pour les gens, des gens qui se sont toujours posés cette question : «qui est Jésus pour les hommes et les femmes de notre temps ?» Une question, a rappelé le Pape, qui fut posée en son temps par Saint-Léon le Grand, toscan d’origine et dont la mémoire était célébrée ce mardi.

François a poursuivi son commentaire de l’Evangile en expliquant que Jésus posait cette deuxième question à ses disciples : «Et pour vous qui suis-je ?»

C’est ici qu’il est nécessaire de murir sa relation personnelle avec Dieu a expliqué le Pape. « Seulement si nous reconnaissons Jésus dans Sa Vérité, nous serons en mesure de regarder la vérité de notre condition humaine. »

«Notre joie pour nous aussi est de pouvoir dire, comme Simon-Pierre : "tu es le Christ le Fils du Dieu vivant"»  a poursuivi le Saint-Père. «Cette joie est aussi celle d’aller à contre-courant, de dépasser l’opinion majoritaire, qui, aujourd’hui comme hier ne réussit pas à voir en Jésus plus qu’un prophète ou un maître.»

«À la racine du mystère de notre salut il y a la volonté d’un Dieu miséricordieux a poursuivi le Pape, qui ne se rend pas devant les coups et la misère de l’homme»Le Souverain Pontife a enfin expliqué que la communion entre le divin et l’humain était notre destination, le point d’arrivée de l’histoire humaine. «C’est dans la rencontre entre notre faiblesse et la grandeur de Dieu, entre notre petitesse et sa miséricorde que seront surmontées nos limites.»

«Saint Léon le Grand nous a enseigné, a conclu le Saint-Père, combien il ne peut y avoir de véritable sagesse sinon dans le lien avec le Christ et le service de son Église.»

(CV-OB)

 








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