2015-11-06 08:28:00

Le Pape s'exprime dans un journal pour les sans-abris


(RV) Le Pape François a donné une nouvelle interview, cette fois à un journal néerlandais, «Straatnews», qui est une publication pour les sans-abris. Le 27 octobre dernier, le Saint-Père a reçu à la Maison Sainte-Marthe une équipe du journal. L’occasion pour lui de s’exprimer une nouvelle fois sur la pauvreté, mais aussi sur les richesses de l’Église.

Les explications de Sarah Bakaloglou.



C’est d’abord l’enfance du Pape qui est abordée avec cette question de la pauvreté. «Nous n’étions pas riches, nous arrivions à fin du mois normalement, mais pas plus. Nous n’avions pas de voiture» raconte François. Le Souverain Pontife se rappelle d’une femme très pauvre qui aidait sa mère à la maison. Un jour, elle lui a donné une médaille du Cœur sacré de Jésus. Une médaille qu’il porte encore aujourd’hui, et «chaque jour, dit le Pape, je pense à cette dame et combien elle a souffert de la pauvreté. Et je pense à tous les autres qui ont souffert.»

Puis, le journal pose cette question: que doit dire l’Église pour être influente? Réponse de François: elle doit parler en vérité, mais aussi avec un témoignage, celui de la pauvreté. Et le Pape souligne deux tentations: ce n’est pas possible qu’un croyant s’exprime sur la pauvreté et mène une vie de pharaon.

L’autre est de faire des accords avec les gouvernements. «Nous pouvons faire des accords, déclare le Saint-Père, mais cela doit être des accords clairs, transparents». Il donne cet exemple: «Nous avons la charge de cet immeuble, mais les comptes sont contrôlés, pour éviter la corruption». Car le risque, c’est bien celui-là, lorsqu’on est dans les sphères publiques, qu’elles soient politiques ou religieuses.

Enfin, le Pape répond à cette dernière question: pouvez-vous imaginer un monde sans pauvreté? «Je voudrais un monde sans pauvreté, répond François, mais cela me semble un peu difficile». Le Souverain Pontife souligne que ce sont la cupidité des hommes et l’égoïsme qui créent la pauvreté, avant de conclure: «Mais nous devons toujours lutter… toujours». (SB)








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