2015-10-30 12:44:00

Syrie : nouveau round de négociations à Vienne


(RV) Une réunion majeure sur la Syrie s’est ouverte ce vendredi matin à Vienne. Elle réunit les principaux acteurs diplomatiques du dossier syrien, dont les USA, la Russie et les deux rivaux iranien et saoudien. On y discute d'un possible règlement politique du conflit, qui dure désormais depuis plus de quatre ans et a fait plus de 250.000 morts.

Les précisions de Bernard Decottignies

Sans qu’on en attende des miracles, cette réunion de Vienne marque un tournant majeur avec la participation de l’Iran, fidèle soutien du régime de Damas, tout comme l’est la Russie. C’est une première, et le signe évident du retour de Téhéran dans la communauté internationale quelques mois après la signature d'un accord sur son potentiel nucléaire. Désormais, même les États-Unis se disent convaincus du bien-fondé de la présence iranienne aux discussions.

Un premier round de discussions la semaine dernière à Vienne entre ministres des Affaires étrangères américain, russe, saoudien et turc, aux divergences marquées, a permis de conclure à la possibilité de discuter ensemble. Les quatre partenaires se sont de nouveau retrouvés jeudi soir.

La réunion a été élargie vendredi matin à une vingtaine de diplomaties occidentales et du Moyen-Orient, avec notamment la présence de représentants chinois, libanais et égyptiens, des ministres des Affaires étrangères français, britannique, allemand, et Federica Mogherini, l'ex-chef de la diplomatie italienne, qui dirige maintenant la diplomatie européenne.

Pour l'instant, il n'est pas question d'une participation du gouvernement syrien ou de son opposition. 

La principale pierre d'achoppement des discussions concerne l'avenir du régime de Bachar al-Assad. Washington, Paris, leurs alliés occidentaux et arabes veulent négocier un «calendrier précis» de départ du président syrien. La Russie, qui a lancé le 30 septembre une campagne de bombardements aériens en Syrie insiste tout comme l’Iran pour que le président syrien joue un rôle dans la transition politique en Syrie.

Rappelons que l'Iran chiite apporte un soutien financier et militaire direct à Damas et insistre sur les principes de «non ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie», de «respect de la souveraineté du pays et du droit du peuple syrien à décider de son destin».

Vendredi matin, un tir de roquettes par les forces du régime sur le marché de Douma, une banlieue de Damas tenue par la rébellion, aurait fait au moins quarante morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

(CV-BD avec AFP)








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