2015-10-22 10:19:00

Commentaire de l’Évangile du dimanche 25 octobre


(RV) Voici le commentaire du Père Pascal Montavit de l'Évangile de ce dimanche 25 octobre, 30e dimanche du Temps ordinaire, tiré de l'Évangile selon saint Marc, chapitre 10, versets 46b-52, « Rabbouni, que je retrouve la vue ».

L’Evangile de ce jour raconte la guérison de l’aveugle Bartimée à la sortie de Jéricho. Ce passage met en lumière trois étapes importantes de la guérison que Jésus est venu apporter aux hommes. Ces étapes nous permettent de mieux comprendre comment nous pouvons, nous aussi, prier pour la guérison des malades. Bien sûr, chaque guérison est une histoire unique. Mais à partir de ce récit biblique, nous pouvons dégager des affirmations essentielles sur la guérison accordée par Jésus.

Tout d’abord, l’aveugle Bartimée, apprenant que Jésus de Nazareth passe, se met à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi » (Mc 10,47), malgré l’effort de la foule pour le faire taire. Bartimée crie donc vers le Messie d’Israël, le Fils de David. Il lui reconnaît le pouvoir de guérir les aveugles. Cet acte de foi représente le point de départ de la prière pour la guérison des malades : se tourner vers Dieu et proclamer avec conviction que Dieu est tout puissant. Ce Dieu n’est pas une quelconque divinité, il est le Dieu d’Israël, qui, en Jésus, s’est révélé à toutes les nations. Dans cet acte de foi que nous sommes appelés à poser au cours de l’intercession pour une guérison, nous pouvons rencontrer des obstacles. Pour Bartimée, il s’agit de la foule qui veut préserver Jésus des gémissements inopportuns de cet aveugle. De manière plus générale, pour nous, les obstacles principaux sont le doute ou le manque de confiance en un Dieu bon et compatissant. Durant cette première étape, il est capital de persévérer dans la prière, de se tourner vers Jésus sans se laisser décourager par les adversités.

La seconde étape correspond au moment où Jésus appelle Bartimée. Jésus dit : « Appelez-le » (Mc 10,49). La réaction de Bartimée est immédiate : « L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus » (Mc 10,50). Un aveugle peut-il bondir et courir…qui plus est, au milieu d’une foule ? Cette description surprenante des actes posés par Bartimée doit nous inviter à lire au-delà des simples faits et gestes. Bartimée jette son manteau. En soi, il n’est pas obligé de le faire. Les Pères de l’Eglise considèrent que ce manteau représente tout le passé de Bartimée, ce qui a pu alourdir sa vie. En somme, les poids du passé qui pourraient l’empêcher d’avancer. A l’appel de Jésus, Bartimée est réconcilié avec sa vie, son passé. Pas de rancune ou d’amertume. Bartimée peut alors courir avec les yeux de la foi. Son cœur voit Jésus et guide ses pas.

Enfin, lorsque Jésus a guéri Bartimée, il est dit : « Aussitôt, l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route » (Mc 10,46). Bien sûr, il convient de comprendre cette phrase dans son sens à la fois concret, matériel, mais aussi spirituel. L’homme qui voit est celui qui se met à la suite de Jésus. La guérison physique vécue par Bartimée n’a pas pour finalité uniquement le recouvrement de la vue, mais la conversion. Il est fréquent dans nos églises, de prier pour la guérison d’un de nos proches qui souffre. Mais prions-nous aussi pour sa conversion, avec la même ardeur ? Et pourtant, la santé de l’âme vaut bien celle du corps.

En ce jour, nous pouvons intercéder pour tous ceux que nous connaissons et qui souffrent physiquement. Demandons au Seigneur de venir les visiter pour qu’ils reçoivent la guérison et se mettent à la suite de Jésus. 








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