Le président de Caritas visite un camp pour les réfugiés en Grèce

(RV) Le Cardinal Luis Antonio Tagle, président de Caritas Internationalis était aujourd’hui en visite à Idomeni, un petit village grec à la frontière avec la Macédoine. Il visitait un camp d’accueil des réfugiés, en direction du Nord de l’Europe. Un lieu où la Caritas grecque fournit de la nourriture, des vêtements et des soins aux milliers de personnes qui fuient la guerre et la misère.

Interrogé par nos collègues du programme anglais, le Cardinal Luis Antonio Tagle décrit « des réfugiés qui semblent fatigués, et troublés. Il font la queue pour recevoir un peu de nourriture ». « Leur unique possession est ce petit sac qu'ils portent sur leurs épaules, leurs familles, leurs enfants ».

Lorsqu’ils sont partis de chez eux, « je crois qu’ils n’étaient pas totalement conscients que cela serait au risque de leur vie ». « Mais tous semblent d’accord sur une chose : rester dans leur pays aurait été bien pire et bien plus dangereux pour leurs familles », poursuit-il.

« Je crois que l’appel du Saint-Père aux Nations-Unis, pour une vraie politique internationale déterminée à affronter la question des questions climatiques s’applique aussi ici », à la question des migrants : « le sens de l’humanité commune est très important en politique, dans les politiques locales régionales » explique le Cardinal Luis Antonio Tagle.

Interrogé sur le Synode, il fait part de ses attentes. « Je crois que certains cherchent à faire croire à l’opinion publique que le Synode porte uniquement sur une ou deux questions, comme celles des divorcés remariés… Moi j’espère que le partage entre les évêques, ceux du Moyen-Orient, ceux qui proviennent de nombreuses régions de l’Afrique et d’Asie, et aussi les évêques des pays européens qui sont les témoignages des conséquences de l’immigration des réfugiés, permette que tous les sujets importants puissent être abordés ».