2015-10-12 18:47:00

Synode : quid des divorcés remariés et de la préparation au mariage ?


(RV) Lors d’une conférence de presse ce lundi midi, l’équipe en charge de relater ce qui se passe en salle du Synode est revenue sur les 6° et 7° congrégations générales qui se sont déroulées samedi, sur la 3e partie de l’Instrumentum laboris. Olivier Bonnel

Des dizaines d’interventions sur la mission de la famille. Plusieurs étaient consacrées à la question sensible de l’accès aux sacrements pour les divorcés-remariés, à l’eucharistie mais aussi au baptême. Un intervenant s’est prononcé contre « une approche uniforme » qui nuit à la crédibilité de l’Annonce. Un autre a plaidé pour la possibilité d’un accompagnement personnalisé dans chaque diocèse ; un accompagnement responsable de la part des prêtres, dans le respect de l’indissolubilité du mariage. Il faut prendre en compte « la pastoralité de la doctrine », a affirmé un intervenant se référant au Concile Vatican II, et ainsi prendre en compte la personne à qui l’on s’adresse. Former les consciences ou les « dé-former » et surtout, leur faire confiance.

Par ailleurs, la formation et l’accompagnement des fiancés et des époux fut un sujet récurrent des interventions de samedi. Un évêque a même proposé l’instauration d’un « noviciat » de plusieurs mois pour les couples qui voudraient recevoir le sacrement du mariage.

Autre question abordée : la contraception. Un père synodal a défendu la méthode naturelle soutenue dans le monde par de « rares bienfaiteurs éclairés », alors que les Etats-Unis dépensent 8,1 milliards de dollars dans des dizaines de pays en développement pour les méthodes contraceptives de type pillule ou préservatifs.

Couples mixtes, cellules monoparentales, couples séparés de leur plein gré ou par les guerres, avec ou sans enfants. La réalité des familles est vaste et il faut trouver « une stratégie pour atteindre toutes les personnes dont le modèle familiale n’est pas classique ou traditionnel ». Mais comment faire ? Un père synodal a tenu à mettre en garde contre l’écueil d’une pensée polarisée qui opposerait la miséricorde à la vérité et mettrait face à face « le permis et le défendu ». Un de ses pairs a lui souligné que les positions extrémistes qui voudraient tout changer ou rester de fer, ne sont pas de mises aujourd’hui.

Témoignage d'un couple mixte indien

Le Synode sur la famille, ce sont aussi des récits de vie… En salle du Synode, un couple mixte de Bombay a témoigné ce weekend et ce lundi midi en salle de presse. Peneloppe et Ishwarlal. Elle catholique, lui hindou d'origine. Ils ont expliqué le succès de leur 38 ans de mariage. Issus de la même classe sociale, chacun a laissé à l’autre la liberté de vivre sa foi. La liberté religieuse a rendu « le chemin plus aisé » ainsi que « trois petits mots magiques » – compromis, humilité et pardon - grâce auquel ils ont mis leur égo de côté  pour vivre « pour l’autre ». Intéressé par la spiritualité de sa femme, lui s’est finalement converti au catholicisme après 25 ans de mariage, encourageant ainsi leurs deux enfants à se faire à leur tour baptiser. Ils les avaient en effet libres de choisir leur religion.

Publication du rapport final

Enfin, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège a assuré qu’il y aurait bien un rapport final, une Relatio finalis soumise aux votes des pères synodaux le 24 octobre prochain.Ce document sera-t-il publié ? « Le Pape sera seul à en décider », a expliqué le père Federico Lombardi.








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