2015-10-12 18:37:00

Démission du maire : l'espoir d'un renouveau pour la ville de Rome


(RV) Le maire de Rome, Ignazio Marino a officiellement démissionné ce lundi après-midi, une décision qu’il avait annoncé jeudi soir, sous la pression de ses anciens partenaires du Parti démocrate. Épilogue d’une série de gaffes qui ont brisé la sympathie dont il avait bénéficié au début de son mandat : une affaire de notes de restaurant de 20 000 euros, payées avec la carte de paiement de la ville, a été la goutte d’eau qui a fait déborder la vase.

Cette démission a été reçue avec soulagement par le Vatican, dont les relations avec Ignazio Marino s’étaient dégradées ces derniers mois.

Les précisions de Cyprien Viet

Une série de gaffes et d’erreurs dues à un manque d’expérience politique : c’est peut-être ce qui explique la chute si rapide d’Ignazio Marino. Pourtant, ce chirurgien élu sous les couleurs du Parti démocrate, le 10 juin 2013, avec 63 % des voix, avait bénéficié d’une certaine bienveillance lors de sa prise de pouvoir. En avril 2014, le maire de Rome était même monté à bord de la papamobile du Pape François lors de la messe de canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Un geste qui avait en fait froissé le Vatican.

Quelques mois après, il inscrivait dans les registres d’état civil de la ville de Rome la reconnaissance des mariages homosexuels contractés à l’étranger, une façon de contourner la loi italienne qui ne reconnait pas les unions entre personne de même sexe. Cette décision, perçue comme une manœuvre politicienne destinée à éviter un débat de société, avait suscité la colère des responsables du diocèse de Rome et du Saint-Siège.

Par la suite, comptant sur le Jubilé pour redorer son image, Ignazio Marino s’était prétendu invité par le Pape à la Rencontre mondiale des familles, fin septembre à Philadelphie. Une invitation clairement niée par le Pape François.

À l’annonce de la démission du maire, Ignazio Marino, L’Osservatore Romano a publié ce commentaire cinglant : « Le maire est tombé sous le coup d’une série d’épisodes, qualifiés pour le moins de gaffes, et de gestes franchement inopportuns. À moins de deux mois du début du Jubilé, la capitale a la seule certitude de ses propres ruines. »

S’adressant « à la Ville », le cardinal Agostino Vallini, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, a sollicité dimanche le rassemblement « des forces religieuses et civiles » pour « stimuler la renaissance » de la Ville éternelle.

(Avec La Croix)








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