La méditation du patriarche chaldéen devant les pères synodaux

(RV) Devant les pères synodaux réunis en congrégation générale, en présence du Pape François, le patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis Sako, a prononcé ce vendredi matin une homélie, en prologue aux discussions de cette cinquième journée du Synode. Une méditation durant laquelle il a porté dans son cœur et son esprit toutes famillies chrétiennes irakiennes qui vivent au quotidien le martyre de la foi.

Le chef de l’Église chaldéenne s’est appuyé sur les paroles de Saint Paul dans les versets 16 et 17 de sa lettre aux Romains : « Je n’ai pas honte de l’Évangile, car il est puissance de Dieu pour le salut de quiconque est devenu croyant, le Juif d’abord, et le païen. Dans cet Évangile se révèle la justice donnée par Dieu, celle qui vient de la foi et conduit à la foi, comme il est écrit : Celui qui est juste par la foi, vivra. ».

Mgr Sako voit dans ce texte « une vraie synthèse de l’Évangile et du chemin d’un pasteur », car « Saint Paul ne subordonne pas son annonce de l’Évangile à des opportunités humaines ou à du respect hypocrite, mais il retient que l’Évangile est un don d’une portée incalculable qui révèle la justice et la grâce de Dieu. La foi n’est pas un fait statique ou une spéculation, mais c’est une vision intérieure, un rapport mystique profond, vécu dans les détails d’une difficile vie quotidienne. La foi comme l’amour est un engagement et doit croitre jour après jour, dans le long chemin de la vie. »

« Il faut écouter l’expérience des chrétiens irakiens qui ont tout laissé en une nuit, pour rester fidèles à leur foi », a conclu le patriarche Sako.

Après le Synode sur la famille, Mgr Sako restera à Rome pour cette fois le Synode de l’Église chaldéenne, qui devait initialement se tenir en septembre à Erbil, au Kurdistan irakien. Cette assemblée devrait permettre de trouver une solution aux conflits qui divisent l’Eglise chaldéenne, entre le patriarcat, basé à Bagdad, et certains prêtres et évêques de la diaspora.