2015-10-07 16:06:00

La mission européenne Sophia entre dans sa seconde phase


(RV) Après trois mois de surveillance, l’opération européenne en mer Méditerranée, appelée Sophia, entre concrètement dans sa deuxième phase : elle a débuté ce mercredi au large des côtes libyennes : six bâtiments de guerre sont désormais prêts à intervenir en mer. Ils peuvent maintenant intercepter les passeurs et les traduire en justice. Les précisions de Marie Duhamel

Il a fallu d’abord faire du repérage : depuis juin, patrouilles maritimes, survols et photos satellites ont été prises pour comprendre le modus operandi des passeurs. De nuit, ils désignent un migrant pour en faire le capitaine de l’embarcation de fortune, et le charge de contacter les secours. Son passage sera gratuit, pas celui des autres qui devront payer 1500 euros en moyenne pour traverser la Méditerranée.

Fort de ces information, l’Europe a établi une dizaine de zones de patrouilles. Six navires de guerre, des hélicoptères et des drones sont maintenant chargés d’identifier et d’intercepter les passeurs. Leur nombre sera-t-il suffisant ? Procédant dans les seules eaux internationales, à 22km de la côte, pourront-ils vraiment agir ? Et recourant à des méthodes militaires, parviendront-ils, en haute mer, à ne pas mettre en dangers les migrants ? Il faudra aussi distinguer les bateaux de pêche illégaux des embarcation destinées au trafic d’êtres humains.

La mission s’annonce difficile, c’est pourquoi l’Europe ambitionne déjà de passer à l’étape suivante : intervenir à terre sur le sol libyen, mais pour cela il lui faudra le soutien de l’ONU ou des autorités locales, et cela est loin d’être acquis.








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