2015-10-06 13:30:00

La destruction de Palmyre est un message vers l'Occident selon Mgr Audo


(RV) Les exactions de l’organisation Etat islamique se poursuivent en Syrie, avec des attaques contre les personnes et contre le patrimoine. Mardi, la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a vivement condamné la destruction de l’arc de triomphe de Palmyre, monument civil deux fois millénaire et symbole de la ville inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a toutefois voulu garder une lueur d’espoir. « En dépit de leur acharnement criminel, les extrémistes ne parviendront jamais à effacer l’histoire, ni à passer sous silence la mémoire de ce site qui incarne l’unité et l’identité du peuple syrien » a déclaré Irina Bokova.

Pour l’archevêque chaldéen d’Alep, Mgr Antoine Audo, « il ne s’agit pas d’un message interne pour la Syrie, mais d’un avertissement à la communauté internationale, en particulier aux Etats-Unis et à l’Europe, qui prêtent une majeure attention aux biens et aux pièces archéologiques. » Il s’agit donc pour Mgr Audo d’un acte de « propagande médiatique ».

Interrogé par l’agence AsiaNews, Mgr Audo évoque plus globalement une situation dramatique qui continue à s’empirer. « Les gens sont devenus pauvres, malades, il n’y a pas d’argent pour acheter de la nourriture, tout est cher. Les djihadistes continuent à lancer leurs messages, en voulant faire comprendre qu’ils sont puissants et qu’ils ont les moyens de faire peur. »

Dans ce contexte d’insécurité, «  l’Église en Syrie cherche à faire tout pour donner un futur aux familles et aux jeunes, en leur offrant de l’éducation, de la nourriture, de l’assistance sanitaire et du soutien psychologique, mais sans la paix, sans une solution politique, la guerre et la violence sont destinées à continuer », a déploré Mgr Audo.

En quatre ans et demi, cette guerre a fait 240 000 morts et provoqué l’exode de 10 millions de personnes, soit la moitié de la population syrienne. (Avec AsiaNews)








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