Grève des enseignants au Kenya : l'Eglise propose sa médiation

(RV) Au Kenya, l’Eglise propose de jouer les médiatrices entre le gouvernement et les enseignants des 28 000 établissements du pays, pour trouver une solution à l’amiable "durable" et mettre fin à une grève récurrente qui paralyse le secteur de l’éducation depuis des mois. Lors d’une conférence de presse, le président de la Conférence épiscopale du Kenya a invité chaque partie à penser au bien du pays. La ligne dure des syndicats d’enseignants « constitue un mauvais exemple » a affirmé Mgr Anyolo qui reconnait cependant que « la situation actuelle du secteur de l'éducation du pays est défavorable aux citoyens ».

Après des mois de mobilisation, la Cour suprême du Kenya, a approuvé le 24 août la demande des enseignants d’une augmentation massive de leurs salaires de 50 à 60 %, ce qui n’a toujours pas été appliqué, poussant certains des 288 000 enseignants du pays à poursuivre le mouvement de grève. L'augmentation dans le secteur éducatif est un débat récurrent dans le pays. 

En 1997, un accord avait pourtant déjà été trouvé, suite à une grève massive des professeurs, qui avaient alors paralysé le pays pendant deux semaines. Mais le texte n’a jamais été appliqué. Les moins bien payés de ces enseignents gagnent à peine 140 euros par mois. L’augmentation du revenu des enseignants kényans devrait en effet coûter aux alentours de 150 millions d’euros à l’Etat. Impossible cette année, selon le ministre des finances.