Vers la fin d'un voyage intense

En grec ancien, Philadelphie veut dire Amour fraternel. La capitale de la Pennsylvanie s’est transformée, en l’espace de deux jours, en un point de départ d’une vision plus fraternelle. D’ailleurs la 8e Rencontre mondiale des Familles qui s’y est tenue avait choisi pour thème “L’amour est notre mission, la famille pleinement vivante”.

Le voyage du Pape sur le continent américain avait commencé par Cuba, symbole de l’efficacité de la diplomatie du dialogue dans laquelle le Pape François a pris sa part.

Puis ce furent les journées américaines, avec l’accueil parleprésident américain qui a loué dans le Pape les vertus d’humanité; le discours au Congrès américain à Washington dans lequel le Saint-Père a encouragé à l’esprit fondateur de l’Amérique des générosités; le discours à l’assemblée générale de l’ONU à New York où il a rappelé l’impératif de nous metre ensemble pour lutter contre les effets des changements climatiques; sa prière, ensemble avec les leaders d’autres religions, à Ground Zero, lieu de la mémoire blesse; la canonisation de Junipero Serra, missionnaire parmi les autochtones…

Philadelphie, dernière étape de cette étape américaine a accueilli un Pape venu aussi en héraut de la Liberté dans cette ville où fut signee la Déclaration d’indépendance des premiers Etats américains.

Mais c’est vers la Famille, but principal de ce 10è voyage pontifical, que le Saint-Père a surtout tourné son regard.

La Famille, avait-il réaffirmé au Congrès, est menacée, peut-être comme jamais auparavant, de l'intérieur comme de l'extérieur", avait-il lancé. CONGRES

« Nous savons que l’avenir de l’Eglise dans une société en évolution rapide appellera et même appelle déjà, à un engagement beaucoup plus actif du laïcat. L’Eglise aux Etats-Unis a toujours consacré un immense effort au travail de catéchèse et d’éducation; je voudrais vous demander, de façon particulière, de réfléchir sur notre ministère auprès des familles, auprès des couples se préparant au mariage et auprès des jeunes », a-t-il demandé.

La cérémonie très émouvante à la Independence national historical Park de Philadelphie de la rencontre pour la liberté religieuse a rappelé que cette est la ville de la liberté où fut signée la déclaration d’indépendance de ce qui allait devenir les Etats-Unis d’Amérique, le 4 juillet 1776. Aujourd’hui, le batiment dit de l’indépendance est un lieu de mémoire avec la cloche géante – de la liberté – qui trône non loin d’un musée des Américains d’origine noire. Le Pape a prononcé des paroles fortes sur la liberté, et la religieuse, inséparables.

La liberté religieuse, a-t-il affirmé, « signifie certainement le droit d’adorer Dieu, individuellement et en communauté, comme notre conscience le dicte. Mais la liberté religieuse, par sa nature, transcende les lieux de culte ainsi que la sphère des individus et des familles», a dit le Pape.

Danses et sketches ont ponctué la reste de cette journée de samedi, qui s’est achevée par la veillée des Familles au Franklin Parkway avec le témoignage des familles.

« Le rêve de Dieu est inchangé, a lance le Pape à la fin; il demeure intact et nous invite à travailler pour une société qui soutienne les familles. Ce soir nous sommes venus prier ensemble, prier en tant que famille, pour faire de nos foyers le visage joyeux de l’Église. Pour rencontrer ce Dieu qui n’a pas voulu venir dans notre monde d’une autre manière que dans une famille. Pour rencontrer « Dieu avec nous », le Dieu qui est toujours parmi nous”, a dit le Pape.

La journée de Dimanche a été celle par excellence de cette 8è Rencontre mondiale des familles de Philadelphie. Elle s’est ouverte par une rencontre matinale avec les Evêques venus à cette rencontre, puis s’est prolongée par la visite du Pape à la prison de Curran-Fromhold de Philadelphie. Le tout avant le clou final, la messe de clôture de cette 8 è Rencontre mondiale des familles à Philadelphie.

De Philadelphie, Albert Mianzoukouta, Radio Vatican