2015-09-19 18:07:00

L'Église du Japon s'oppose à la nouvelle loi sécuritaire


(RV) Un acte « absolument inacceptable » : c'est ainsi que la Commission épiscopale Justice et Paix de l'Église japonaise a défini la décision du Parlement national d'approuver une nouvelle loi sur la sécurité. Selon l'agence Fides, ce projet a été adopté vendredi et il est promu par le gouvernement de Shinzo Abe. Il permet au pays d'engager ses propres forces armées dans des missions militaires à l'étranger, marquant ainsi un changement d'époque pour la Constitution japonaise, qui jusqu'à présent interdisait expréssément l'utilisation des forces armées à l'extérieur des frontières nationales.

Les évêques japonais n'acceptent donc pas « qu'un exécutif décide de mettre en acte une réinterprétation qui va contre un principe fondamental de la Constitution », en particulier l'article 9 qui impose au Japon de ne pas maintenir une armée d'agression, mais seulement des "forces d'autodéfense". La Commission Justice et Paix défend le principe du « renoncement à la guerre », un choix fondamental opéré il y a 70 ans. Grâce à ce choix, rappellent les évêques, « le Japon n'a pas causé de morts en guerre, ni parmi les Japonais ni parmi les étrangers, au cours de ces annèes, alors que la communauté internationale a subi d'incessants conflits armés. »

Avec cette nouvelle loi, par contre, le pays pourrait participer à des missions de l'Onu qui préviennent l'intervention armée, fournir des supports logistiques et militaires aux États-Unis et à d'autres nations alliées, comme pour participer aux opérations antiterroristes internationales, ou intervenir directement en cas de crise militaire de la Corée du Nord. Au cours des mois écoulés, des manifestations ont eu lieu pour protester contre cette nouvelle loi et défendre l'article 9 de la Constitution.








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