2015-09-19 16:51:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 20 septembre


(RV) Voici le commentaire de l'Évangile de ce dimanche 20 septembre 2015, 25e dimanche du temps ordinaire, par le père Pascal Montavit. Le texte est tiré du chapitre 9 de Marc, versets 30 à 37.

L’Évangile de ce jour nous présente Jésus enseignant ses disciples et les préparant à la mission qui les attend.

Tout d’abord, les disciples n’osent pas interroger Jésus (Mc 9,32). Jésus leur parle de sa mort prochaine et de sa Résurrection. Les disciples ne comprennent pas – ce qui est plutôt normal – mais ils n’osent pas en parler à Jésus. Du coup, ils discutent en chemin pour savoir qui est le plus grand. Jésus vient d’annoncer qu’il ne restera pas avec eux encore très longtemps et les disciples veulent savoir qui est le plus grand parmi eux. En d’autres termes, qui va succéder au Maître ! Le premier point qu’il nous faut relever est de ne pas commettre la même erreur que les disciples. Ils sont là, dans l’incompréhension, et n’osent pas s’adresser à Jésus pour mieux comprendre. Dieu a donné à l’homme la raison et la parole. Et il nous revient d’en faire usage. Lorsque nous taisons une parole, une interrogation, nous faisons alors facilement fausse route et nous nous laissons aller à des considérations qui ne sont pas appropriées, tout comme les disciples qui veulent savoir qui est le plus grand.

Nous pouvons donc avoir la tentation de nous taire, de nous replier sur nous-mêmes. Notre imagination va alors bon train et nous entraîne bien loin de la réalité. Il est important de demander au Seigneur l’humilité pour pouvoir parler lorsque nous sommes dans une situation d’incompréhension. Cela est tout aussi vrai vis-à-vis de Dieu que vis-à-vis des hommes. Combien de personnes perdent la foi car elles refusent de s’adresser de nouveau à Dieu suite à une souffrance ? Combien de couples se séparent car ils ne communiquent plus ? Bien sûr, parler de manière profitable implique de le faire avec un cœur pacifié, purifié de toute agressivité et colère. User de la parole que le Seigneur nous a donnée est souvent le début de la guérison, de la libération. Israël crie durant l’esclavage en Egypte et Dieu entend son cri. Osons l’ouverture de notre cœur. Parlons à Dieu ! Parlons aux hommes que nous ne comprenons pas. C’est alors que l’Esprit Saint peut agir et débloquer des situations compromises.

Ensuite, Jésus dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous » (Mc 9,35). Cette parole de Jésus mérite d’être bien comprise. Jésus ne dit pas qu’il ne faut pas exercer de responsabilités ou qu’il faut fuir l’autorité. Lui-même a placé Pierre à la tête de l’Eglise en lui disant : «  Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’Hadès ne tiendront pas devant elle » (Mt 16,18). Jésus enseigne en fait que l’exercice de l’autorité, du gouvernement, doit être vécu comme un service, en demeurant attentif à tous et en particulier aux plus fragiles. En ce sens, le maître se fait le serviteur de tous. Il ne recherche pas son propre intérêt mais le bien de chacun.

Jésus poursuit son explication sur l’autorité en disant : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille » (Mc 9,37). La recherche du pouvoir conduit à vouloir être entouré de personnages puissants au risque d’en oublier les plus démunis, les personnes sans influence. Pour Jésus, l’autorité doit s’accompagner d’un réel détachement des honneurs de ce monde.

En ce jour nous pouvons prier pour tout ceux qui choisissent de ne plus parler à Dieu, tous ceux qui sont en colère contre Dieu. Que l’Esprit Saint leur vienne en aide afin qu’ils puissent se tourner humblement vers celui qui n’est qu’Amour et Miséricorde. 








All the contents on this site are copyrighted ©.